Après l'incendie qui a endommagé l'immeuble du 63 rue Jean Jaurès dans la nuit de dimanche à lundi, Janine - dont le dossier est en préfecture depuis des mois - reste toujours sans solution de relogement.
Mais cette fois-ci on veut l'affamer ! Une nouvelle porte a été posée. Un agent de sécurité a été posté devant l'immeuble : si elle sort, la porte sera verrouillée et elle ne pourra plus rentrer. Elle se retrouverait donc à la rue. Mieux on a demandé expressément à l'agent de sécurité d'empêcher toute personne de lui apporter à manger ! Avez-vous déjà vu ça ?
Je suis descendue avec un ami pour voir de près la situation. Il a été impossible de lui passer des vivres. Mais nous avons pu lui parler à travers la porte. Elle nous a appris que des agents de la préfecture devaient venir la voir lundi. En attendant elle est dans le froid, sans eau et sans provisions. Par ailleurs nous avons pu parler au patron de l'agent de sécurité qui a confirmé que le donneur d'ordres était bien Vinci, le promoteur qui a acheté l'immeuble.
Photo (Eric D.) : L'immeuble où vit Janine le 04/11/16
Dans la presse :
> Voir l'article du Parisien du 31 octobre : Le propriétaire des appartements a vendu son bien au groupe Vinci. En théorie vide de tout occupant. Mais il reste Janine qui s’accroche à son taudis tant qu’elle ne sera pas relogée. Et elle devrait déjà l'être.
En février 2011, le tribunal administratif a enjoint la préfecture de lui trouver un appartement dans le cadre d’une procédure Dalo (Droit au logement opposable). Mais rien ne bouge.
"Nous avons écrit encore au préfet cet été", confie l’avocat de Janine. Une nouvelle démarche restée vaine, après que sa cliente a découvert l’accès de son logement… muré. A ce moment, la mairie assurait un dénouement de la situation « assez rapide ». (...)
> Voir l'article de France bleue (03/11/16)
> Voir l'article de Libération (O4/11/16) : Janine, emmurée dans son logement insalubre, empêchée de sortir et de se nourrir