La majorité municipale de Puteaux a jugé judicieux de censurer la tribune que nous avions envoyée au mois de juin et qui devait paraître dans le magazine de la commune "Puteaux Infos" de juillet/août. Pour tout commentaire, nous nous contenterons de citer quelques extraits de l'article censure paru dans un guide* à l'usage des lycéens et des étudiants.
Extraits : La censure peut être préalable (au XVIII ème siècle, appelée '"privilège du roi", la censure préalable soumet les futures publications à un examen avant de les autoriser à paraître) ou s'exercer après publication d'un ouvrage.
Elle peut être totale ( interdiction pure et simple, saisie après publication, destruction par le feu, mise au pilon …) ou partielle (épuration de certains passages).
Ses motifs peuvent être d'ordre religieux, politique (notamment sous les régimes autoritaires) ou moral.
Notre tribune, pour sa part, a fait l'objet d'une censure préalable, totale et le motif ne peut être que d'ordre politique.
"Les réactions à l'encontre de la censure ont toujours été très vives parce qu'elle symbolise l'arbitraire du pouvoir et de la bêtise sur la liberté créatrice de l'esprit", précise encore l'auteur de cet article.
Certains se sont même aperçus que le remède "censure" était pire que le mal "écrit polémique" (ou "écrit tendancieux" pour employer les termes de la majorité). C'est le cas de Benjamin Constant qui déclarait en 1828 : "La censure, violation insolente de nos droits, (…), est une source de plus d'agitations, de défiance, de mécontentements, et d'irritations que la licence (liberté) même de la presse n'en saurait créer".
Une idée à méditer…
* Guide des idées littéraires. Henri Bénac (Hachette éducation)