Si j'en crois la saga familiale, beaucoup de Putéoliens, jusque dans les années soixante, trouvaient assez facilement du travail à proximité de leur domicile. Il existait alors dans le secteur de nombreux ateliers de constructions mécaniques. Flash back à la manière de Georges Perec.
Je me souviens que mon grand-père maternel a travaillé chez Alcyon (vélomoteurs, motos) à Courbevoie tandis que sa femme travaillait chez Martinet, un imprimeur de la rue Bernard Palissy, à Puteaux.
Je me souviens que ma grand-mère paternelle a travaillé chez M.C.B (transformateurs) puis chez Jazz (réveils) à Courbevoie et que l'une de mes grand-tantes a travaillé chez Latil (pièces de moteurs pour camions et avions), quai de Dion Bouton.
Je me souviens qu'en 1952 ma mère travaillait chez Pincet-Baratte (joints de caoutchouc), rue de l'oasis et qu'un beau jour de juin je lui ai fait comprendre qu'elle devait se rendre de toute urgence à la maternité de l'hôpital de Puteaux...
Je me souviens qu'elle a repris un travail 8 ans plus tard chez d'Orsay (les parfums), rue Hoche, à deux pas du pavillon où nous habitions.
Quant à mon père, je me souviens qu'il a travaillé chez Nuffer (constructions mécaniques), rue de Verdun à Suresnes et chez Parten (montage d'usinage pour Citroën, Peugeot, Hispano...), rue des pavillons à Nanterre. En 1955, il est entré à la SINTRA (nouvelles technologies radioélectriques), rue Malakoff à Asnières. La société qui employait 800 personnes avait pour but l'étude et la réalisation d'instruments de mesures et de contrôle radar, de simulateurs de vol, de dispositifs de téléguidage.... Et en 1966, il entre chez Tréfimétaux (fabrication d'emballages en étain, en plomb et en aluminium), rue du moulin des Bruyères à Asnières.
L'entreprise s'est ensuite appelée la CEBAL, puis la SCAL GP (groupe Péchiney) et je me souviens y avoir travaillé à la chaîne pendant 3 semaines. Assourdissant ! L'entreprise a fini par fermer et mon père a dû partir en Maurienne (Savoie). La fin d'une époque.