Contrairement à d'autres collègues mal avisés, je me suis présentée à 13h30 et j'ai pu voter rapidement alors qu'à l'ouverture il fallait compter une heure d'attente. Retenue comme scrutatrice pour dépouiller les bulletins, j'ai attendu la mise en place des tables qui dura fort longtemps, personne ne sachant ni qui, ni où étaient les scrutateurs. Mais ce ne fut rien comparé à la longueur du dépouillement qui a duré plus de trois heures ! Nous avions vraiment l'impression que c'était la première fois qu'une telle élection était organisée à la Préfecture.
Pendant ce temps, la température ne cessait de monter dans la salle des bureaux de vote où se tenait une foule compacte. Nous avons dû frôler les 35° ! Une vraie fébrilité régnait. L'élection de Fourcade et de Pasqua a semblé assez vite acquise. Mais à qui irait le dernier siège de la droite ? Irait-il à la liste Karoutchi ou à un autre des dissidents en lice ? A plusieurs reprises, un silence religieux s'est fait dans la salle : on s'attendait aux résultats et à chaque fois c'était partie remise !
Enfin, à 18h, les résultats sont tombés : 2 sièges pour la liste Karoutchi (UMP) avec une Isabelle Debré très émue, 1 siège pour Pasqua (DVD), 1 pour Fourcade (Sénateur-Maire de Boulogne-Billancourt, UMP dissident), 1 pour Badré (Sénateur-Maire de Ville d'Avray, UDF dissident), 1 pour Badinter (PS/Verts) et 1 pour Muzeau (PC). En clair, mieux vaut créer sa propre liste que de rester sur la liste officielle sinon une femme risque de prendre votre place. Inconcevable, n'est-ce pas !
A noter toutefois en Ile-de-France, outre l'élection d'Isabelle Debré dans le 92, celle de Dominique Voynet en Seine-Saint-Denis et celle de Catherine Tasca dans les Yvelines.