Le Conseil communal des enfants de Puteaux était présent ce matin pour la commémoration du 86ème anniversaire de l'armistice de 1918. Deux de ces enfants ont lu un petit discours émouvant sur le courage surhumain des combattants et sur le devoir de mémoire. Il leur appartiendra plus tard de chercher à comprendre comment et pourquoi de telles guerres ont pu se produire.
Monsieur Genlis, Président de l'Union locale des anciens combattants et prisonniers de guerre, a rappelé le nombre de tués (1.400.000) et de blessés (3.600.000) du côté français. Des millions de vies brisées. On en dénombre autant de l'autre côté. Une des plus grandes boucheries de l'Histoire.
Pour mesurer le courage de ces hommes, on doit tenter d'imaginer ce qu'était la "vie" dans les tranchées avec la boue, la faim, le froid, les rats, l'odeur des cadavres, les balles qui sifflent, les obus qui explosent et les blessés qui hurlent. "Dans la tranchée, le pis, ce sont les torpilles. Le déchirement produit par ces 50 kg de mélinite en éclatant est effroyable. Quand une d'elles tombe en pleine tranchée (...) elle tue carrément 15 à 20 types. L'une des nôtres était tombée chez les Boches, des pieds de Boches ont été rejetés jusque sur nos deuxièmes lignes" (1).
Et pourtant beaucoup restent lucides : "Hier ou avant-hier, au rapport, on a lu des lettres de prisonniers boches. Pourquoi ? je n'en sais rien, car elles sont les mêmes que les nôtres. La misère, le désespoir de la paix, la monstrueuse stupidité de toutes ces choses, ces malheureux sont comme nous, les Boches ! Ils sont comme nous et le malheur est pareil pour tous." (2)
(1) Lettre de Michel Lanson, le 24 juin 1915
(2) Lettre d'Etienne, 24 ans, le 28 janvier 1915
Ces lettres ont été publiées dans Paroles de Poilus éditions Librio.
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