2004 aura été l'année de la plus forte croissance mondiale depuis trente ans...
Les profits ont représenté l'an dernier 39,2% de l'activité économique (PIB) au sein de la zone euro (1). Les vedettes du CAC 40 enregistrent des profits records : Total 9,6 milliards d'euros ; L'Oréal 3,6 milliards ; Renault 3,5... mais les seuls à en profiter, ce sont les actionnaires. Leurs dividendes explosent littéralement : + 64% pour le groupe électrique Schneider ; + 30% pour les 45 premières entreprises françaises.(2)
En revanche, ces performances n'ont aucune répercussion sur l'économie française. Aucune répercussion en matière de création d'emplois. Dans ces 45 mêmes entreprises, le chiffre d'affaires a progressé de 3% mais les investissements industriels ont reculé de 12%. Aucune répercussion non plus sur les salaires. D'après les chiffres les plus récents, l'évolution du salaire horaire n'a été que de 0,5% l'an dernier.
Bref, comme le dit un syndicaliste : "C'est le jackpot pour les actionnaires et les fonds de tiroir pour les salariés." Bientôt un "Grenelle des salaires" ?
(1) Stéphane DEO, économiste pour la banque suisse USB
(2) Calculs de la société Bourse Cheuvreux
En savoir plus : "Profits, dividendes... le capitalisme ivre" dans Le Nouvel Observateur du 24 février 2005.
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