C'est sans doute la phrase qui m'a le plus frappée lors de ce conseil du 17 février. Ainsi, les petits propriétaires qui résident encore dans les ZAC seraient "vendeurs".
A-t-on demandé leur avis à ces propriétaires à qui on veut racheter leur pavillon ou leur appartement pour une bouchée de pain ? Ont-ils leur mot à dire lorsqu'on leur fait payer des milliers d'euros d'indemnités parce qu'ils ne quittent pas les lieux assez vite ?
Madame le Maire répond que beaucoup d'acquisitions se sont faites "à l'amiable" et sans problème : sans doute s'agissait-il de ces marchands de sommeil qui depuis des années louaient à des prix défiant toute concurrence des logements vétustes à des populations qui n'avaient pas d'autres choix. Ceux-là effectivement sont depuis longtemps rentrés dans leur frais. Mais est-ce le cas de ceux qui vivent sur place et qui depuis plus de trente ans vivent dans la peur de l'expulsion ?
Ces personnes doivent partir parce que la Ville -c'est-à-dire nous- en a décidé ainsi. A nous de les reloger dignement ou comme l'écrivait Monsieur Ceccaldi en 1971 " de les dédommager équitablement afin qu'ils puissent reconstituer leurs biens."
Ce sont nos voisins : traitons-les comme nous aimerions être traités si la même chose nous arrivait.