La directive Bolkestein est morte-née. Le Conseil européen a considéré que la libéralisation des services devait préserver le modèle social européen.
Quelles leçons en tirer ?
- Pour la seconde fois en quelques mois, la Commission a dû battre en retraite. Comme lors de l'affaire Buttiglione (commissaire européen qui n'aimait ni les homosexuels ni la laïcité), c'est la gauche européenne qui a su entraîner sur ses positions et construire le rapport de force qui a fait plier le président Barroso.
- C'est la gauche rassemblée qui a obtenu cette victoire. Dans l'hypothèse inverse, la droite aurait pu imposer le principe du pays d'origine.
- C'est à chaque fois les parlementaires européens qui ont entraîné l'opinion et, en ce qui concerne le projet Bolkestein, le Conseil européen (qui est composé des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union).
C'est la démonstration de l'autorité que prend progressivement le Parlement européen et de sa capacité à être demain à la hauteur des nouveaux pouvoirs que lui confèrera le traité constitutionnel s'il est adopté. (Communiqué du Parti socialiste)