Les vrais Etats généraux du logement ont attiré plus de 600 personnes aujourd’hui à l’Hôtel du Département. Au-delà des divergences habituelles, les forces de gauche (partis politiques, syndicats, associations...) sont toutes fortement mobilisées pour exiger une politique du logement ambitieuse, équitable et solidaire.
Le constat est en effet extrêmement préoccupant. Se loger est devenu particulièrement difficile pour les ménages aux revenus les plus modestes bien sûr mais aussi pour les ménages aux revenus moyens.
Dans les Hauts-de-Seine, les prix des loyers dans le secteur privé rattrapent ceux pratiqués dans Paris voire les dépassent. En 2004, le loyer mensuel en euros/m2 était de 18,6 à Paris, de 20,0 à Issy les Moulineaux, de 17,9 à Neuilly et de 16,4 à Puteaux. En 2003, le coût de l’accession à la propriété était de 245.000 euros à Paris, 230.000 dans le 92 et 150.000 France entière. Parallèlement, les aides personnelles au logement (APL) sont remises en cause : depuis trois ans, les prestations ne sont plus actualisées et de moins en moins de personnes peuvent en bénéficier.
La tendance actuelle est de faire de tout le 92 "une ville fleurie et embellie" où l’on sera bien entre soi, c’est-à-dire entre personnes à revenus aisés.
Parmi les propositions, je retiendrai l’instauration d’un droit au logement opposable (c'est-à-dire avec l’ouverture de véritables voies de recours), l’organisation d’un service public du logement, la préemption par les municipalités des immeubles insalubres et des hôtels meublés pour les transformer en logements sociaux, la construction dans tout nouveau programme immobilier d’un minimum de 20% de logements sociaux, l’obligation pour toutes les municipalités à partir d’un certain nombre d’habitants d’ouvrir un foyer de jeunes travailleurs, un centre d’hébergement d’urgence…
Lire l'article du Parisien (18 avril) sur le site Logement pour tous