Le scénario de politique-fiction du plan B s'avère un peu plus ubuesque à chaque fois qu'il se dévoile. Qui assumerait la conduite des négociations ? "Les experts de Bruxelles travaillent sur toutes les hypothèses" , nous explique-t-on doctement. Nous serons donc sauvés par M. Barroso !
Faute de traité, on conviendrait d'un accord intergouvernemental à l'amiable sur des règles de fonctionnement de l'Union. (...) Quant aux modalités de ratification, exit le suffrage universel direct des peuples, la voie parlementaire ou le cénacle des chefs d'Etat feraient l'affaire !
Le plan B s'avère ainsi une mystification peu démocratique. Si la France dit non, une chose serait sûre : c'en serait fini du traité constitutionnel européen. Le non doit l'assumer, il aboutit à son propre résultat : ce serait non, un point c'est tout. L'Europe en resterait aux traités actuels, c'est-à-dire au grand marché sans le modèle social.
Nous aurions dit non au plus social de tous les traités de l'histoire de la construction européenne. Et il n'existe aucune garantie que les avancées qui sont aujourd'hui sur la table pourraient se retrouver dans un texte futur. Une opportunité historique aurait été manquée. Et le temps ne se rattrape jamais.
C'est dans la comparaison des deux chemins que les socialistes ont trouvé les raisons de leur vote. Le oui ouvre des portes. Le non les claque... sur les doigts des Européens.
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