Nadine Jeanne, ex-élue de Puteaux

Monputeaux.com : les raisons d’un succès

Nul ne peut nier aujourd’hui l’immense succès de ce site créé en 2002 par Christophe Grébert et transformé depuis en blog. Clic d’or en 2005, sélectionné par Reporters sans frontières parmi les blogs défendant la liberté d’expression, reportage dans Envoyé spécial, émissions de radio, innombrables articles dans la presse, Une de Libération ...
Comment expliquer qu’un petit media local consacré aux petites affaires de Puteaux atteigne de tels sommets ? Il y a en fait, outre la qualité indéniable de ce blog, convergence de plusieurs phénomènes.

Tout d’abord, la rencontre d’un homme déterminé à tout dire et à tout entreprendre et d’une Municipalité habituée à faire taire et à tout régenter. Ensuite, la démocratisation d’Internet et la possibilité offerte à chaque citoyen même non initié de créer son propre media (les blogs). Enfin, la solidarité des media qui n’ont pas ménagé leur soutien à l’un des leurs -Christophe Grébert est journaliste- et qui ont reconnu dans ce combat de David contre Goliath, celui de la liberté d’expression.

Nous avons ainsi sur le net notre feuilleton quotidien, notre Dallas putéolien, son univers impitoyable, et c’est bien plus passionnant qu’à la télévision ! Nous devons donc féliciter le principal acteur de cette série. Jeune, beau, talentueux, courageux, sensible… et de surcroît militant socialiste, on ne pouvait rêver mieux !
Mais nous devons également rendre grâce à la Majorité municipale pour un scénario remarquable aux multiples péripéties : une interdiction (illégale) d’assister au conseil municipal, une agression contre un cameraman de France 3 le 17 octobre 2003, une interpellation musclée dans les rues de Puteaux par la police municipale le 15 mai 2004 -relatée par toute la blogosphère en France comme à l'étranger- et enfin un procès devant la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de Paris. Ce procès, prévu le 21 juin 2005 et reporté au 3 février 2006, s’annonce comme un temps fort avec la présence de l’un des plus grands maîtres du barreau pour représenter la Municipalité (27.000 euros aux frais du contribuable putéolien) et celle de nombreux media.

Et pourtant que souhaitons–nous ? Que la série s’arrête ! Nous souhaitons, en effet, que la Ville cesse de s’acharner sur ce citoyen. Nous souhaitons qu’elle rejoigne le giron républicain et qu’elle sache entendre –même si c’est parfois désagréable- les critiques qu’on lui adresse. Nous souhaitons enfin qu’elle désamorce ces critiques non seulement en renonçant à des méthodes d’intimidation d’un autre âge mais aussi en cessant de gaspiller l’argent public en opérations et réalisations somptuaires et en menant une politique qui prenne en compte les intérêts de tous les citoyens et pas seulement ceux des plus fortunés.

Une nouvelle série se prépare et cette fois-ci c'est à nous tous d'écrire le scénario. Quant au casting, n'hésitez pas à nous rejoindre, tous les rôles ne sont pas encore distribués !
Photo : Christophe Grébert dans Envoyé spécial le 23 juin 2005 (à voir ou à revoir sur www.puteaux92.com)

Prolongation de l'EPAD ou comment Puteaux espère conserver ses privilèges fiscaux

Marie-Laure Meyer, maire-adjointe socialiste de Nanterre, conseillère régionale et représentante de la Région à l'EPAD (1) estime que le projet de prolongation de l'EPAD est totalement injustifié que ce soit en termes de perspectives d'aménagement ou d'équité fiscale. Ce projet serait déposé pour "convenances quasiment personnelles".

"Il y a des situations qui relèvent du fantasme de l’élu local :
- Imaginez que vous perceviez chaque année 40 millions d’euros de taxe professionnelle, sans débourser un centime d’aménagement, ni même d’entretien des espaces publics. Jackpot !
- Imaginez de surcroît que vous démolissiez les logements sociaux de votre commune pour mieux attirer les promoteurs haut de gamme : cela vous permet de cumuler des ressources fiscales très importantes avec une population aisée dont les besoins sociaux sont a minima. Re-jackpot !
- Imaginez enfin -je sais, il faut beaucoup d’imagination- imaginez que votre commune soit située dans la circonscription d’un ex-futur ministre qui aurait besoin de récupérer son siège de député et serait donc tout prêt à prolonger cette situation quelques années supplémentaires. Là c'est carrément au tirage, au grattage et en deuxième semaine !

Eh bien, vous ne rêvez pas, cette commune existe, c’est la ville de Puteaux dont l’ex-future députée maire - digne héritière de son père - bénéficie de ressources fiscales par foyer deux fois plus importantes que celles des villes de Boulogne ou Nanterre, communes qui, elles, assument la responsabilité de leur aménagement et son entretien en contrepartie de leurs recettes fiscales."

Et quand, en plus, le Maire de Puteaux déclare au journal Le Monde (le 16 juin dernier) que "les logements sociaux de Nanterre pollueraient son Plan Local d'Urbanisme", la coupe est pleine !
Marie-Laure Meyer propose donc de "karcheriser" l’arrogance fiscale et politique de cette commune en lui restituant les charges afférentes à ces recettes, afin qu’elle soit gérée dans des conditions conformes à la Constitution.

Bref, il faut comprendre qu'un jour ou l'autre, l'EPAD disparaîtra et que nous reviendrons dans le "droit commun". En attendant, il vaudrait mieux ne pas trop gaspiller l'argent qui a été mis de côté grâce à cette opération. Malheureusement, nous avons déjà pu constater que notre Municipalité n'avait pas trop le sens de l'anticipation. "Après nous, le déluge ?"

(1) EPAD : Etablissement public d'aménagement de la Défense, créé en 1958 pour trente ans.

Transports en commun : les élus de gauche de l'Ile de France se mobilisent

Alors que les alertes à la pollution se multiplient, l'Etat se désengage en matière de transports en commun ! En Ile-de-France, il s'apprête à transférer les charges à la Région sans les compensations financières nécessaires. Encore une fois, le "développement durable" n'est pour la Majorité qu'un slogan vide de sens.

"La Région et les départements sont ainsi contraints de différer la nomination de leurs représentants au sein du conseil d’administration du STIF (1) afin de faire entendre la voix des usagers ! a notamment déclaré Alain Amedro, conseiller régional Vert et vice-président du STIF. Cette décision est lourde de sens pour des élus attachés très profondément aux transports en commun et à la démocratie."

Rencontre-débat demain à 17h au Conseil régional (57 rue de Babylone) sur l'avenir des transports en commun dans notre région et les mesures à prendre pour débloquer la situation.
(1) STIF : Syndicat des Transports d'Ile-de-France.

Tours Aillaud : le Conseil général voudrait-il exaucer le voeu du Maire de Puteaux ?

Dans la petite plaquette intitulée Plan Local d'Urbanisme et diffusée à Puteaux en septembre 2003, Charles Ceccaldi-Raynaud glissait dans la proposition XI : Assurer la sécurité de toute la ville contre la délinquance, ce moyen surprenant "par la démolition, si possible, des tours Aillaud de l'OPDHLM à Nanterre" !

Nous avions à l'époque consacré un article à ce sujet sur le site ps-puteaux.com en insistant sur le fait que seules les deux plus hautes tours posaient problème car elles étaient gérées par l'office départemental et non par la ville de Nanterre et que l'office n'y logeait que des personnes en grande difficulté.

Or, au lieu de revoir sa politique d'attribution des logements, que propose aujourd'hui le Conseil général ? La démolition de ces tours ! Le prétexte, un coût d'entretien trop élevé ! Ce que contestent les élus de Nanterre. "L'office municipal de Nanterre, qui gère 672 logements sur un total de 1.621, ne constate dans sa gestion courante aucune charge supplémentaire due à l'entretien de son patrimoine car il prend soin de le pratiquer de façon régulière", assure Philippe Lacroix, Maire-adjoint de Nanterre et vice président de l'Epasa (Etablissement public d'aménagement Seine-Arche).

La ville de Nanterre entend conserver ses tours et souhaite réinvestir dans ce quartier sensible afin de le redynamiser.
Sur ce sujet, lire l'article de Philippe Lacroix : Non, les tours Aillaud ne seront pas détruites !

Puteaux en chansons

Voici une petite chanson trouvée par hasard sur le net. Je la dédie à tous ceux qui sont lassés d'entendre "Ah ! Qu'il fait bon vivre à Puteaux !", la ritournelle préférée de la Municipalité.

Messieurs les noyés de la Seine,
Ouvrez-moi les portes de l'eau,
Je suis fatigué d'user mes semaines
Sur le pavé noir de Puteaux.

Messieurs les noyés de la Seine,
Ouvrez-moi les portes de l'eau,
J'ai tant voyagé sous son ciel de laine
Que le vent m'a brûlé la peau.

Je suis depuis toujours marié à la misère,
Je n'ai connu l'mour que sur un lit de pierre.
Le soleil pour les riches, la lune pour les gueux,
Pourquoi si tout le monde triche, jouer encore le jeu?

Messieurs les noyés de la Seine,
Ouvrez-moi les portes de l'eau,
Je suis fatigué de n'avoir pour ciel
Que les ponts rouillés de Puteaux.

Messieurs les noyés de la Seine,
J'ai tant regardé les bateaux
Que d'Aubervilliers jusqu'à Bourg-la-Reine.
Je porte Paris sur mon dos.

La fille que j'aimais ne m'a jamais aimé,
Les copains que j'avais m'ont tous abandonné.
Je fais le tour du monde pour trouver le printemps,
Mais comme la terre est ronde, ça peut durer longtemps.

Messieurs les noyés de la Seine,
Ouvrez-moi les portes de l'eau,
Je suis fatigué de voir la dégaine
Des enfants trahis de Puteaux.

Messieurs les noyés de la Seine
Paris me doit bien un berceau,
Je m'endormirai sans amour ni haine
Entre ses bras de sable et d'eau.

Chanson de Robert Montal, interprétée par le chanteur belge Fud Leclercq (Eurovision 1956)

N.B. On peut cependant préférer Luna Park chantée par Yves Montand (Dans mon usine de Puteaux/ On peut dire qu' j' ai le fin boulot/ Ça f' sait bien trois cent soixante cinq jours de long/ Que j' vissais toujours le même sacré petit boulon) ou Grand-père, vous oubliez votre cheval chantée par Charles Trenet (Dites-nous plutôt/ Comment à Puteaux /Vous avez connu Grand'mère)

31 photos de Puteaux en 1900

Vous êtes nombreux à vous rendre sur le site Bonjour de Puteaux qui régulièrement nous emmène faire un petit voyage dans le temps. En complément, je vous suggère de visiter le site notrefamille.com qui outre des photos propose une carte ancienne de Puteaux dessinée par Cassini au XVIIIème siècle.
Photo : usine De Dion Bouton

Gérer les logements "sociaux" à Paris, ça rapporte gros !

C'est une particularité de la capitale d'être dotée de trois sociétés d'économie mixte (SEM) nées des décrets Poincaré de 1926 et majoritairement détenues par des actionnaires privés. La loi de juillet 1983, qui oblige les collectivités à être majoritaires au capital des SEM locales, ne s'applique pas à ces trois SEM parisiennes.

L'une d'elles, la SAGI gère 35.000 logements. Malgré d'importantes provisions -plus de 18 millions d'euros- la SAGI a affiché en 2003 un bénéfice après impôts de 14,3 millions d'euros, en hausse de 50% par rapport à 2002. Elle a distribué 5,8 millions d'euros aux actionnaires et 2,3 millions à la ville de Paris. Les recettes pour réaliser de tels profits sont immuables : les ménages ne sont assujettis à aucune condition de ressources et la commission d'attribution était à 100% SAGI jusqu'en juin 2004.

A la demande insistante de la mairie, la SEM a accepté que les dossiers passent par la commission d'attribution des logements sociaux conventionnés, où siègent des élus et des locataires. "Mais rien ne nous assure qu'ils y sont tous soumis, tempère Mireille Flam, adjointe (PS) au maire de Paris chargée des SEM. Nous n'avons aucune visibilité réelle sur les attributions puisque nous ne contrôlons pas la société." Une situation qui devrait évoluer puisque Bertrand Delanoë a fait voter le transfert à l'OPAC de 16.000 logements juqu'à présent gérés par la SAGI.

La nouvelle majorité parisienne entend répondre le plus possible aux demandes de ceux qui ne peuvent avoir accès au parc privé et assurer la transparence des attributions. La majorité de Puteaux -qui aime bien s'inspirer de ce qui se fait à Paris- ferait bien dans ce domaine de prendre exemple.

Lire l'article de Christine Garin et d'Isabelle Rey-Lefebvre dans Le Monde du 24.06.2005

Les enseignants boudent-ils la Mairie de Puteaux ?

Hier soir, la Municipalité a organisé -comme tous les ans- une réception pour les enseignants des écoles, collèges et lycées de Puteaux. C'est l'occasion de les féliciter du travail accompli et de remettre des cadeaux à ceux qui partent en retraite. C'était la première fois que j'y étais invitée en tant que conseillère municipale. En revanche, j'y avais assisté deux fois en tant que professeur en 1995 et 96 lorsque j'ai exercé au collège Anatole France (devenu depuis Maréchal Leclerc).

Il y avait peu de monde. Il faut dire que beaucoup d'enseignants n'habitent pas Puteaux, que le lendemain avaient lieu les fêtes des écoles... mais sont-ce les seules raisons ? Sans vouloir faire de polémique, je dirai que les relations entre la Municipalité et les enseignants pourraient être améliorées. Il serait bien par exemple que celle-ci leur témoigne un peu plus d'intérêt tout au long de l'année et tienne compte de ce qu'ils demandent plutôt que de décider par elle-même de ce qui est bon pour eux et pour leurs élèves. En attendant, ils ont raté un excellent champagne et d'excellents petits fours...

Puteaux en plage : le dossier

1. Le 20 avril 2005, le Conseil municipal a décidé d'organiser une opération "Puteaux en plage" et a demandé qu'il soit procédé au lancement d'une consultation sur la base des dispositions de l'article 30 du code des marchés publics.
2. Un avis public d'appel public à la concurrence a été expédié le 4 mai 2005 au Bulletin officiel des annonces des marchés publics (parution le 11 mai 2005) et au Moniteur des travaux publics (parution le 13 mai 2005).
3. La commission interne d'ouverture des plis, présidée par la personne responsable des marchés, s'est réunie le 31 mai 2005.

Les entreprises n'ont donc eu que quinze jours pour prendre connaissance de l'appel et remettre une offre. De fait, seule la société Loisirs en ville (qui a déjà réalisé les opérations précédentes) a remis une offre pour les lots 1 et 2.
Lot 1 : mise en place d'une base nautique avec pontons (navigation) : 233.100 euros HT
Lot 2 : mise en place d'activités nautiques (piscines) : 849.630 euros HT

Vu les délais impartis, peut-on considérer qu'il y a eu une réelle mise en concurrence ? Interpellé sur ce point, le Maire a répondu : "C'est court mais c'est légal". Il n'y a a priori aucune raison d'en douter mais dans ce cas ne serait-il pas opportun de modifier les textes existants (et notamment l'article 30) lorsque les marchés atteignent une telle somme ?

Le point de vue musclé d'un Maire sur ce qui se passe à Puteaux

"Je suis bien placé, en tant que maire, pour savoir qu'il est parfois difficile de supporter, outre des reproches ou des observations justifiés car nul n'est parfait, la critique systématique de gens attachés à tuer toute forme de progrès ou d'action positive pour des raisons parfois pas très reluisantes ou simplement par crainte viscérale du changement. D'abord, l'action municipale est largement collective et il est plus facile d'assumer en groupe. D'autre part, ça fait de toute façon partie du boulot. Enfin et surtout, ça n'a rien à voir avec ce qui se passe à Puteaux.

Là-bas, l'obsession de réduire toute forme de critique par la pression politique menée à l'extrême limite et l'utilisation systématique des voies de justice poussée aux frontières de l'abus de droit, sont omniprésentes. Et les opposants putéoliens dénoncent des faits, des attitudes, des manoeuvres qui sont effectivement contestables et critiquables."

Lire la suite sur le blog de Jean Levain, Maire PRG de Chaville