François Hollande a tenu lors de son discours de clôture à écarter toute idée de scission du Parti socialiste, perspective suggérée cet été par Michel Rocard, un habitué des petites phrases provocatrices.
Et je vais vous parler franchement : rien n'est acquis, mais tout est à notre portée. Je n'ai pas de doute sur l'unité du Parti socialiste. C'est notre bien le plus précieux. Pas de socialisme possible sans un parti pour le représenter. Nous venons de fêter notre centenaire. Notre histoire nous rappelle qu'il n'y a pas d'avenir possible sans la force que constitue une grande organisation politique comme la nôtre.
Certes, nous ne pensons pas tous la même chose. Nous pouvons parfois exacerber nos différences -encore récemment sur le référendum, tomber dans les surenchères -à gauche le plus souvent. Nous pouvons nourrir des ambitions plus nombreuses que les postes à pourvoir. Mais, nous savons tous que de notre unité dépendent le rassemblement de la gauche et l'alternance dans la République.
Cette conviction est partagée par tous. Et s'il venait à tel ou tel d'entre nous de l'oublier, vous, les militants, le leur rappelleriez durement. Et, la réalité aussi. Car, le destin de ceux qui ont quitté le Parti socialiste n'est pas tel qu'il puisse servir d'exemple. Ils peuvent faire perdre, jamais gagner. Le mot de scission n'a pas sa place ici.
Au congrès du Mans, c'est le vote des militants qui déterminera les grandes orientations du Parti socialiste. Pour ma part, quel que soit le résultat de ce vote, je le respecterai. Au nom de tous ceux qui pâtissent de la politique actuellement menée, nous devons au plus vite nous rassembler.