Début 2003, deux employées municipales dont Marylène sont révoquées. Elles avaient alors témoigné dans Le Parisien.
Au service de la commune depuis plus de vingt ans, les deux fonctionnaires ne mâchent pas leurs mots sur l'ambiance "pourrie" de l'hôtel de ville. Plus grave, elles dénoncent les avances sexuelles insistantes d'un élu. "Si certaines acceptent, nous, nous avons toujours refusé ces pratiques, assène Marylène. Pour moi, cela a commencé en 1984 lors d'un voyage à Chypre organisé par la mairie."
"Ici, on s'attaque toujours aux plus faibles, à ceux qui ne sont pas d'accord avec les règles édictées. Moi, j'ai eu beaucoup de problèmes personnels. Au lieu de m'aider, on a tout fait pour m'enfoncer", déplore Marylène, 41 ans, affectée depuis trois ans au service des espaces verts. "Je suis mise en quarantaine. On ne me laisse rien faire. Depuis trois ans, je fais des mots croisés, il y a de quoi péter les plombs."
Marylène, gravement malade, est décédée peu après. N'oublions pas d'avoir une pensée pour elle.
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