Pour la première fois depuis longtemps, les rencontres ont abouti entre les Verts, la LCR, le PCF et le PS. Les quatre partis ont lancé le 1er octobre un appel commun à manifester aujourd'hui.
Dans cet appel, ils exigent notamment "l'abrogation du contrat "nouvelle embauche" et des ordonnances gouvernementales". Ils réclament des mesures "permettant d'empêcher les plans de licenciements et les délocalisations, l'arrêt du bradage des entreprises publiques, telles EDF et la SNCM".
Le texte de l'appel :
Cette mobilisation est entièrement justifiée par l’offensive libérale et répressive organisée par le gouvernement Chirac-Villepin-Sarkozy. Une offensive qui est à l’exact opposé des exigences populaires exprimées dans les grands mouvements sociaux, lors des élections de 2004 et le 29 mai dernier et qui se caractérise par :
- développement de la précarité, éclatement du code du travail avec le « contrat nouvelles embauches » et ordonnances gouvernementales,
- encouragement des pratiques de bas salaire,
- attaques contre les droits des chômeurs,
- privatisation des entreprises, plans de licenciements, démantèlement des services publics et réductions d’emplois dans la fonction publique,
- remise en cause du système de retraite par répartition et rationnement des soins,
- politique fiscale outrageusement favorable aux catégories possédantes,
- politique sécuritaire de répression et de criminalisation syndicale,
- atteintes aux libertés individuelles, remise en cause du code de la nationalité et attaques contre les droits des migrants.
La lutte contre le chômage et la précarité, la défense du pouvoir d’achat des salariés, des chômeurs et des retraités, la crise du logement exigent des réponses rompant avec la logique réactionnaire et ultra-libérale du gouvernement.
Les partis soussignés exigent l’abrogation du « contrat nouvelles embauches » et des ordonnances gouvernementales, des mesures permettant d’empêcher les plans de licenciements et les délocalisations, l’arrêt des privatisations et du bradage des entreprises publiques telles EDF et la SNCM. Ils exigent des mesures de promotion des services publics, l’augmentation des salaires, des retraites et des minima sociaux, des dispositions immédiates contre la spéculation immobilière et pour la relance du logement social. Ils soutiennent l’action des salariés, des usagers et des organisations syndicales contre les réformes Fillon sur la protection sociale et l’éducation.
Ils se tiennent aux côtés des salariés du privé et du public face aux méthodes brutales et aux violences policières.
Nos partis, qui ont annoncé leur participation à la manifestation, appellent leurs structures locales et leurs militants à soutenir toutes les formes de manifestations et d’action définies par les organisations syndicales afin de faire reculer le gouvernement et le MEDEF.
Paris, le 1er octobre 2005