A plusieurs reprises des familles modestes de Puteaux ont été relogées dans des villes de gauche et notamment à Nanterre. Ce fut encore le cas après l' évacuation du 3-5 rue du Four.
Jacqueline Fraysse, députée communiste et maire de Nanterre jusqu'en 2004, dénonce dans l'Humanité la politique ségrégative de relogement pratiquée par la droite départementale des années durant et s'en prend plus particulièrement au maire de Puteaux.
"Une rubrique de l’Humanité s’intitule "Ils ont osé le faire". Ce que je vais vous raconter, pourrait y figurer. Dans le cadre du grand "nettoyage humanitaire" décidé par le ministre de l’Intérieur, après les incendies de l’été qui ont coûté la vie à tant d’enfants, de femmes et d’hommes venus de pays pauvres, plus d’une dizaine de personnes viennent d’être expulsées de logements insalubres à Puteaux, ville voisine de Nanterre.
Il se trouve que dans son histoire, la ville de Puteaux a été dirigée par un maire communiste (1), c’est pourquoi, elle compte encore aujourd’hui 30 % de logements sociaux, ce qui aurait dû permettre de résoudre, depuis longtemps, cette situation. Si dans un premier temps l’on s’étonne donc de la découverte soudaine que toutes ces personnes, vivant dans ces conditions depuis des années, sont brusquement en danger, après un instant de réflexion on se dit qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, et que si le maire a enfin décidé de leur attribuer un logement décent, on ne peut que s’en féliciter.
Mais raisonner ainsi, c’est oublier l’arrogance de cette droite inhumaine qui dirige notre pays. C’est oublier son cynisme sans limite, au point de décider de loger certaines de ces personnes à Nanterre et de surcroît, dans le quartier du Parc que monsieur Sarkozy a pris lui-même l’initiative de faire figurer parmi les quartiers difficiles ! S’il est vrai que ce quartier mérite une aide et une attention particulière, notamment en raison de la désastreuse politique ségrégative de relogement pratiquée par la droite départementale des années durant et au mépris du respect des personnes, cette décision, prise sans concertation aucune, éclaire d’une lumière crue pour ceux qui en doutent encore, les limites de l’humanisme de ces messieurs et de leur conception de la démocratie. (...)"
Charles Ceccaldi a été l'un des précurseurs de cette politique ségrégative (voir l'affaire Puteaux-Gennevilliers). Quant aux limites de "l'humanisme" des Ceccaldi, elles ne sont plus à démontrer.
(1) On excusera ce "communo-centrisme". Le maire communiste n'est pas le seul à avoir fait construire des logements sociaux.