"La population sera consultée trois fois. Après ces trois coups, la Ville disposera de son plan d'aménagement."
C. Ceccaldi-Raynaud, 23 juillet 2003.
La question 49 du conseil municipal du 30 septembre portait sur le bilan de la concertation. La population n'aura eu droit qu'à une seule réunion publique . Cette réunion organisée le 8 septembre 2003 par l'ancien maire, Charles Ceccaldi-Raynaud, avait pourtant attiré près de cinq cents personnes et beaucoup de questions avaient été posées. Un exercice difficile auquel le nouveau maire ne s'est pas risqué.
Seuls 500 Putéoliens ont rempli le questionnaire mis à leur disposition sur les lieux d'exposition des réalisations envisagées dans le cadre du Plan local d'urbanisme. Selon la Municipalité, cela fait 13% des administrés ! Même si l'on ne prend comme base que le nombre d'électeurs inscrits soit 24.000, chacun se rendra compte qu'il aurait fallu 2.400 réponses pour atteindre ne serait-ce que 10% !
Ceux qui ont lu ce questionnaire ont pu constater qu'il était difficile de répondre autrement que par oui. Les résultats présentent néanmoins quelques variantes :
- Préservation et renforcement du caractère résidentiel et villageois, une densification plus faible des constructions 71% de OUI (à moins de savoir ce que recouvre, pour la municipalité, le terme "résidentiel", peut-on dire non ?)
- Limitation des hauteurs des futures constructions dans le Puteaux traditionnel 70%
- Promouvoir dans tous les projets la démarche HQE (Haute qualité environnementale) 67%
- Aménagement de circulations douces (piétons et cycles), amélioration de la sécurité 62%
- Développement des équipements publics (enfance, sports, loisirs) 59%
- Réalisation des ZAC des Bergères et du Théâtre 48% (Est-ce le fait des derniers habitants qui savent qu'ils ne seront pas relogés ?)
J'ai fait remarquer que si la question "Mise en place d'un plan de résorption de l'habitat insalubre" avait été posée, la population aurait sans nul doute approuvé ...
Mais les logements insalubres, selon le rapport, ce ne sont pas les immeubles vétustes des Bergères ou du bas de Puteaux, ce sont les logements sociaux construits entre les deux guerres !
"La population considère les logements sociaux existant dans la Ville comme un atout important. Elle sait que le ratio de 20% exigé par la loi SRU est largement dépassé à Puteaux avec 33% (30 % selon la DDE ndlr) de logements de ce type, même si ceux qui ont été réalisés entre les deux guerres ont pu être assimilés, pendant un temps, à du logement insalubre. Elle souhaite la réhabilitation des constructions d'une autre époque - exemple Bellini ou Lorilleux. Elle approuve ce que nous avons appelé les logements sociaux de grand standing par opposition aux taudis sociaux d'autrefois." (sic)
La municipalité a donc obtenu le bilan qu'elle souhaitait et de conclure à partir de cinq cents réponses : "Le projet de la Municipalité est largement approuvé dans son ensemble. Un sentiment général de satisfaction se dégage".
P.S. En fin de conseil, suite à notre question sur le logement insalubre, le maire a ajouté qu'une autre OPAH allait être lancée dans le centre de Puteaux.
Nous n'avons pas abordé de nouveau la question du conventionnement des loyers car, selon des dispositions récentes, ce conventionnement - jusqu'à présent facultatif- serait désormais obligatoire pour une durée de 9 ans. C'est essentiel pour éviter un départ forcé des locataires après réhabilitation comme cela a été le cas dans l'opération précédente.
Photo : Logo utilisé par la ville de Charenton-le-Pont