Le contrat local de sécurité (CLS) de Puteaux était à l'ordre du jour de la commission permanente qui s'est réunie hier, lundi 3 avril, au conseil général des Hauts-de-Seine : celui-ci est en effet partie prenante dans le financement de certains équipements et notamment de la vidéosurveillance.
Nos représentants au conseil général, compte tenu de la difficulté que nous avons à obtenir des informations précises sur le projet de vidéosurveillance et de l'histoire particulière de notre ville*, ont demandé un bilan sur l'efficacité et sur l'appréciation du risque de dérive au regard des libertés individuelles et se sont abstenus. Le CLS a néanmoins été voté "au nom et pour le compte du département".
Ce contrat comprend 17 fiches d'action dont 8 concernent directement ou indirectement le conseil général au titre de ses compétences de droit commun comme de ses programmes spécifiques tels que le programme d'appui aux politiques locales de sécurité (CLS-CLSPD) créé par délibération du 16 décembre 2005.
11 fiches ont été communiquées au conseil général :
- Vidéoprotection des espaces publics
- Diagnostic préalable à l'installation d'un dispositif de vidéosurveillance sur certains sites d'habitat social
- Sécurisation des sites susceptibles de générer des nuisances et des troubles à l'ordre public
- Elaboration et mise en place d'un observatoire territorial de la délinquance
- Communiquer les actions menées contre la délinquance en direction de la population
- Mise en oeuvre d'un dispositif de "veille éducative" et préventive, développer l'accompagnement à la scolarité
- Réflexion pour la mise en oeuvre d'une structure de justice de proximité
- Coordonner et renforcer les actions de sécurité et de prévention routière
- Diagnostic préalable à l'implantation d'une équipe de correspondants de nuit à La Défense
- Création d'un poste de chargé de mission Prévention Sécurité
- Le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD) comme instance de suivi d'évaluation du CLS
Nous attendrons d'avoir toutes les fiches pour faire un commentaire : pour l'instant, en dehors du dispositif de "veille éducative" dont nous avions demandé la mise en place, peu d'actions nous semblent prévues pour renforcer la prévention de la délinquance et la coordination des différents services.
* Rappel : le 17 octobre 2003, les élus de gauche du département, conseillers généraux en tête, s'étaient rendus devant l'Hôtel de Ville où ils voulaient faire respecter le droit de chaque citoyen à assister au conseil municipal. Ils avaient alors été vigoureusement repoussés par les "gros bras de la mairie" : ce qui a fait dire à l'un de nos représentants, marqué par cette expérience, que l'urgence à Puteaux était d'abord de surveiller "ces employés musclés".