Deux plaques commémoratives ont été dévoilées aujourd'hui à l'école primaire Marius-Jacotot, à la mémoire de trois enfants de cet établissement, Alice, Esther et Albert, déportés et exterminés dans les camps de concentration entre 1942 et 1944* en présence d'André Storck, membre de l'association des enfants cachés et de Serge Klarsfeld, président de l'association des fils et filles des déportés juifs de France.
Celui-ci a souligné qu'ainsi ces enfants retrouvaient une vie posthume dans notre mémoire et dans celle des enfants d'aujourd'hui. L'inspecteur d'académie a salué le travail des enseignants qui avec les enfants ont préparé cette commémoration et rappelé l'importance du devoir de mémoire alors même que d'aucuns encore aujourd'hui mettent en doute l'existence de la SHOAH. Les enfants ont ensuite présenté un spectacle en mémoire des trois jeunes enfants déportés et ont récité ce texte bien connu qui nous met en garde contre l'indifférence et la lâcheté :
"Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait personne pour protester."
*"Victimes innocentes de la barbarie nazie avec la complicité active du gouvernement de Vichy", peut-on lire sur la plaque.