La SEREP (Société d'économie mixte pour la rénovation de Puteaux) était à nouveau à l'ordre du jour du dernier conseil municipal (Question 46).
M. Ceccaldi-Raynaud, un des membres du conseil d'administration avait décidé de démissionner. Il a été remplacé par M. Garino (1er adjoint).
Cette SEM créée en 1975 avait été soi-disant dissoute en 1991 (déclaration de M. Ceccaldi-Raynaud à la chambre régionale des comptes, rapport de 1999). Il n'en était rien et l'an dernier, lors du conseil municipal du 11 juillet, un conseil d'administration était reconstitué pour régler cette situation toujours en suspens.
Mais plus que le scandale que peut représenter une société qui n'a jamais voulu produire ses comptes, malgré les demandes réitérées de la chambre régionale, le vrai scandale c'est sa totale inactivité. Résultat : Puteaux figure encore aujourd'hui parmi les villes qui comptent le plus de logements insalubres et sans confort (enquête parue dans Le Point en mars 2003)...
Dans le même temps, d'autres villes menaient des opérations de résorption de l'habitat insalubre. Ainsi lorsque Gilles Catoire, maire socialiste, a pris le pouvoir à Clichy en 1985, la ville comptait 5.000 logements insalubres, aujourd'hui, elle n'en compte plus -même si c'est encore trop- que 670. Comment ?
Avec la mise en place d'une société d'écomie mixte appelée là-bas SEMERCLI. Un grand nombre d' immeubles ont été préemptés et les habitants relogés le temps qu'ils soient rénovés ou reconstruits. Des subventions importantes ont été accordées par l'Etat (via l'ANRU, agence nationale de rénovation urbaine), le conseil régional et le conseil général.
A Puteaux, les immeubles n'ont cessé de se dégrader et les "marchands de sommeil" de prospérer. Quant aux actions menées depuis le début du mandat (OPAH), elles n'ont pour but que d'aider les propriétaires à rénover leurs biens mais ne profitent en aucun cas aux locataires d'autant qu'aucun dispositif de conventionnement des loyers n'a été mis en place. (voir la note : avantages et limites des OPAH)
Dans sa dernière tribune, le maire exalte la "mixité estivale" (sic) qui résulte de l'opération Puteaux en plage* ! Nous demandons une mixité à temps plein et puisque la majorité municipale dit "vouloir s'intéresser aux problèmes concrets des Putéoliens" qu'elle commence par leur permettre de se loger dignement. Aucune animation, aucun équipement** -aussi coûteux soit-il- ne saurait leur faire oublier la politique de ségrégation sociale qu'elle mène au quotidien.
* Puteaux en plage du 4 juillet au 13 août (700.000 euros)
** Palais des sports, Inauguration le 1er juillet à 11h (plus de 30 millions d'euros)
Photo : immeuble de Puteaux
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