Lula da Silva, Président du Brésil, a été réélu avec 61 % des voix, pratiquement autant qu'en octobre 2002. C'est un homme dont on peut être fiers tant il a su aider les plus démunis tout en sortant son pays de la récession.
Hausse du smic de 25 % et distribution de bourses à 12 millions de familles pour scolariser et soigner les enfants : le président s'est occupé, autant qu'il a pu, des plus démunis. Mais il l'a fait dans le cadre d'une politique monétaire et budgétaire très rigoureuse destinée à en finir avec la spirale infernale dont le pays était prisonnier : déficit, dépendance accrue des capitaux étrangers, dévaluation du real, et, au bout du compte, récession. Il fallait redresser la réputation du Brésil auprès des investisseurs internationaux. "On m'a appris à l'école qu'on ne peut dépenser plus que l'on a", expliquait le président.
Ce choix, toujours contesté par l'aile gauche du Parti des travailleurs, a été un succès. Le Brésil a remboursé le FMI et rétabli sa "signature". Mais le pays l'a payé par une croissance limitée à 2,8 % en moyenne par an, trop faible pour faire face à toutes les nombreuses urgences.
Le deuxième mandat commence avec un gros acquis. Mais, pour pérenniser et accroître encore les efforts envers les plus démunis, Lula doit trouver le chemin d'une croissance plus forte. (...)
Le contexte mondial, avec les prix élevés des matières premières, notamment agricoles, donne une chance au décollage brésilien.
Un article à lire dans Le Monde
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