Sidérant ! L'ancien maire de Puteaux, Charles Ceccaldi-Raynaud, fait sur son site "puteauxpourtous" l'éloge de Pierre D. , garde du corps, condamné en 1974 pour sa participation à l'une des fusillades de Puteaux intervenue dans la nuit du 26 au 27 février 1971.
Madame le Maire sanctionne le personnel municipal pour insubordination politique. Elle a constitué autour d’elle une petite mafia de protecteurs et de profiteurs.
Ce spectacle lamentable, me fait penser à la dignité de Pierre (...) employé municipal. Il avait la bonté infinie qui jaillissait de sa formidable force physique qu’il mettait au service des faibles.
Il aidait tout le monde. Il aimait tout le monde. Il respectait la police, à la condition que les policiers respectent l’honnête citoyen qu’il était. (...)
Rappelons-nous les faits : C’était à Puteaux en 1971. La campagne électorale faisait rage. Deux hommes s’affrontent : Georges Dardel, l’ancien Maire qui avait démissionné en 1968 à la suite d’un grave accident de voiture et son quatrième adjoint devenu Maire, Charles Ceccaldi-Raynaud.
Ce dernier a constitué un important "comité électoral" composé d’amis corses et d’employés municipaux et dirigé par son propre beau frère, Monsieur G. Leur mission : "rester maître de la rue". Georges Dardel, lui, a recruté dans le 12ème arrondissement des colleurs d’affiches et des accompagnateurs chargés de les protéger en cas d’attaque. Ils sont payés 100 francs la nuit et 100 francs de plus en cas de bagarres. Salah Kaced, 31 ans, serrurier à Paris, est l’un de ces colleurs d’affiches. Marié, père de deux enfants, il a trouvé ce moyen pour arrondir ses fins de mois.
Dans la nuit du 26 au 27 février, les hommes de Dardel se rendent au rond-point des Bergères et commencent à coller leurs affiches. Le slogan : "Dardel revient pour rendre à Puteaux la démocratie". Ils sont surpris par une ronde "ceccaldiste". Alerté, Pierre D. régisseur des marchés de Puteaux, se rend sur les lieux dans sa DS emportant avec lui sa carabine 22 long rifle. Pierre D. tire, il blesse un adversaire avant d’être assommé. Il est quatre heures du matin. Une heure plus tard, le comité électoral de Ceccaldi, averti de la tournure que prennent les événements, décide alors de se rendre en force sur les lieux. Cinq voitures partent en cortège à la recherche des hommes de Dardel. L’affrontement, cette fois, a lieu rue de la République, devant l’école maternelle. (...) Lire la suite sur le site ps-puteaux
Nous n'aimons pas revenir sur cet épisode tragique de l'histoire politique de Puteaux. Cette nuit-là, un homme est mort et six autres ont été blessés. Faire l'éloge d'un des hommes impliqués dans cette affaire, est proprement scandaleux.