Notre dernière tribune s’intitulait "Donner la parole aux Putéoliens" et sur la même page, on pouvait lire : "Dans le cadre de la campagne pour les élections municipales, ces tribunes libres concernant la gestion municipale ne seront plus publiées à compter du mois de mars 2007".
Vérification faite, le règlement intérieur du conseil municipal prévoyait une suspension six mois avant. La tribune a donc été rétablie in extremis. (...)
Ce sera l’occasion pour nous d’évoquer un thème non abordé jusqu’ici : celui de la coopération Nord-Sud au niveau des communes. Dans ce cadre, comparons l’action de Puteaux et de Clamart :
La Ville de Puteaux est jumelée depuis 1985 avec Kati (Mali) mais l’échange se résume à un envoi sporadique de fournitures scolaires ou de matériels mis en réforme.
Clamart, ville devenue socialiste en 2001, s’est rapprochée de la commune urbaine de Kidal, chef lieu de la huitième région du Mali, située au Nord-Est du pays.
En 2004, formation de vingt accoucheuses traditionnelles, création d’une bibliothèque scolaire, envoi de livres scolaires et d’équipements médicaux. En 2005, séjour culturel de dix jeunes filles clamartoises de culture africaine, équipement en matériel de deux centres de santé, équipement en outils informatiques d’un club et d’un lycée, formation en Bureautique de lycéens de Kidal par un Clamartois, construction et équipement d’une école à Kidal… et les échanges continuent avec la participation de l’hôpital Béclère et des associations clamartoises.
Honnêtement, ne pensez-vous pas que Puteaux, à l’instar d’autres communes comme Clamart, pourrait investir dans ce domaine avec la participation des Putéoliens et d’associations putéoliennes qui ne manqueraient pas de se créer autour de tels projets ? Le coût en serait par ailleurs relativement minime. Sachez par exemple qu’avec moins de 60.000€ on peut créer quatre périmètres maraîchers et construire huit puits ! Reconstituer de vieux puits à Puteaux, c’est bien ; mais en construire de vrais pour ceux qui manquent d’eau, c’est encore mieux.
A tous les niveaux (local, national, international), il est important d’agir pour renforcer la solidarité et permettre à chacun de vivre dignement dans son propre pays.
Tribune parue dans le "Puteaux infos" de mars 2007