On croyait en avoir fini avec l'affaire de l'immeuble du 6 rue Victor Hugo. En effet les derniers habitants, la famille Petre-Dragomir, avaient fini par être relogés à Bagneux en mai 2006 suite à une mobilisation massive des Putéoliens.
Mais la Mairie déclare de nouveau la guerre.
Cette fois-ci, elle veut anéantir Melle Z. qui a habité dans un appartement du 1er étage jusqu'en juin 2005.
Elle lui réclame 22.391,65€ d'indemnités d'occupation d'octobre 2003 à juin 2005.
Rappel : En 2002, lorsque la mairie préempte l'immeuble, le propriétaire d'un des appartements somme Melle Z de quitter les lieux bien que celle-ci paie ses loyers sous peine de représailles.
Melle Z, qui est enceinte et qui n'a pas les moyens de payer un loyer au prix du marché, est recueillie au 2ème étage par la famille Petre. En 2003, le logement du 1er qui a été muré est réoccupé par des squatteurs. Melle Z. décide alors de redescendre dans son ancien appartement et a la naïveté de prévenir la Mairie.
En juin 2005, Melle Z. quitte les lieux. Elle s'est mariée et a emménagé dans un appartement à Suresnes. Les ressources du ménage sont faibles mais ils arrivent à s'en sortir et le bébé va bien.
Coup de théâtre : La famille reçoit le 18 août 2007 un avis de la "Trésorerie Puteaux municipale" lui réclamant 22.391,65€ d'indemnités d'occupation (soit 1000€ par mois) . Mieux, des prélèvements (comme ce fut le cas pour la famille L logée dans un HLM du haut de Puteaux) sont effectués dès le mois d'août sur les allocations familiales !
Dès que j'ai appris cette situation, je me suis rendue au service juridique de la mairie pour expliquer le cas. Par ailleurs, j'ai demandé à la maman d'envoyer en recommandé un courrier au Maire. La réponse vient de tomber : vous devez payer !
Quelle est cette ville où l'on s'acharne sur les plus modestes y compris sur ceux qui ont réussi -par leurs propres moyens- à sortir la tête de l'eau ?
Je sais que beaucoup de Putéoliens seront aussi scandalisés que moi et que nous aurons de nouveau à coeur de nous mobiliser pour permettre à cette famille de retrouver un peu de sérénité.