Laurent Méliz -un musicien et producteur qui a travaillé un temps à l'espace Jules Verne- est aussi loquace (voire prolixe) que je suis laconique mais nous sommes tous deux passionnés de culture... ça rapproche.
Voici un aperçu d'un de ses billets daté du 28 mai consacré à la politique culturelle de "Jowelle" :
Quelle est la politique culturelle de la ville ? Il doit bien y en avoir une ? Hé bien OUI figurez vous, mais attendez "une" politique ne veut pas dire "La" politique. Donc il y a une politique culturelle, et cette politique est celle de la quantité d’adhérents, celle de l’initiation et du bas prix [4] , une sorte de low-cost culturel du moins c’est comme ça qu’on nous voit de l’extérieur et ça rigole bien, croyez moi. Alors maintenant, suivez bien mon raisonnement. Il y a deux façons de faire de la culture. Celle pratiquée par la ville [5] et la bonne[6]. Je m’explique. Celle pratiquée par la ville est de payer le contentement des adhérents. (...)
Jowelle est donc la seule personne à tenir le contentement des ouailles que nous sommes et à tenir la bonne humeur des adhérents avec le chéquier de la ville. On reste dans cette centralisation du pouvoir et de l’humeur au sens britannique du terme et de l’esprit pour le coté français. Lesdites ouailles, elles ne s'approprient pourtant aucune structure, aucun dispositif, pas même la rue. Tout est sous contrôle. Ce n'est pas une spécialité puteolienne, c’est un peu partout la même chose. Qui veut vraiment que la populace se débrouille toute seule ? (...)
Pourtant cette motivation citoyenne est le plus grand des trésors, mais pour cela il faut que le peuple s’empare des appareils culturels. Ça c’est plutôt « LA » bonne politique culturelle. Et puis basta ! Nous sommes dans le loisir et non pas dans la culture, j’ai d’ailleurs un tas d’exemples criants de cette substitution loisir /culture. Un exemple criant, ti-suite ? Pas de problème ! Expliquez-moi pourquoi en quinze ans d’existence, Jules Verne (la MJC locale, pas l’auteur il est canné le pauvre), ce sont encore les professeurs animateurs qui accompagnent les chanteurs et chanteuses des classes ateliers de chant pour le concours municipal « in Live ». Comment se fait-il que l’on ne confie pas la gestion du répertoire de cet événement aux adhérents ? Comment se fait-il qu’en quinze ans d’existence, aucun groupe de musiciens formé d’adhérents ou d’une autre association extra-ateliers ou post-julevernienne n’ait fait son apparition et puisse accompagner les chanteurs et chanteuses en herbe ?
Point de rencontre non plus avec les stars municipales des communes alentours, ou des communes jumelées[9]. Ou sont donc passées toutes ces hordes de musiciens, et je ne parle pas que des jeunes. Tout simplement découragées par l’absence totale de politique de la ville, de projet. Il ne reste que des attractions d’un parc de loisir ou d’un camp de vacances. C’est un choix je vous l’ai dit, et il a des avantages, celui de pouvoir papillonner dans l’initiation, d’employer son temps, de se distraire, de se cultiver. (...)
Je vous avais prévenus, il est loquace... Lire l'intégralité de l'article sur le blog de Laurent Méliz
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