Extrait de la tribune de Bertrand Delanoë parue dans Libé le 27/10/08 :
(...) la France a besoin d’Europe. Et aujourd’hui, opportunité inédite, des gouvernements historiquement rétifs à toute perspective de régulation concertée s’en font les avocats.
Mais il nous faut aller plus loin. Dans cette perspective, il serait pertinent de financer un plan de relance par un emprunt européen de 100 milliards d’euros orienté vers des infrastructures non importables de Chine ou d’Inde et dédiées en particulier à la croissance écologique.
Il faudra aussi donner un débouché politique à cette crise lors du scrutin européen du printemps prochain.
Chaque électeur pourra exprimer sa volonté de voir enfin l’Europe dotée de cette gouvernance économique dont la gauche française a toujours fait un objectif central. Et parce que le renoncement à moraliser le système financier signerait la victoire du capitalisme le plus cynique, l’Europe devra modifier ses règles prudentielles, désigner un régulateur européen et agir au plan international pour un contrôle public des agences de notation, la réglementation des fonds spéculatifs et la suppression des paradis fiscaux.
Jamais, en fait, les thèses sociales-démocrates n’ont été à ce point validées par les faits. Depuis l’origine, la social démocratie pose la régulation du marché et l’intervention de l’Etat comme des postulats majeurs. En les méprisant, le capitalisme mondialisé a failli. (...)
Lire l'intégralité de la tribune sur le site de la motion A
P.S. Bertrand Delanoë et Jean-Marc Ayrault seront en meeting le mardi 4 novembre à 18h45 à Boulogne-Billancourt (école Fessart, 22 rue Fessart) pour défendre la motion A : "Clarté, Courage, Créativité"
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