Le secrétaire général de la préfecture des Hauts-de-Seine, Philippe Chaix, vient d'être nommé à la tête des établissements publics d'aménagement du quartier d'affaires de La Défense et de Seine-Arche à Nanterre, annonçait le Nouvel Obs du 15/10/08.
Cette nomination d'un seul directeur pour les deux établissements préfigure une possible fusion, à terme, de l'Epad et de l'Epasa et une gestion unique pour La Défense et la zone située dans la ville voisine de Nanterre, entre la Grande Arche et la Seine.
Le maire de Nanterre, Patrick Jarry, qui ne veut pas voir le quartier d'affaires s'étendre sur sa commune, est hostile à cette fusion, préconisée par un rapport remis en juin au gouvernement par le directeur régional de l'équipement d'Ile-de-France, Pascal Lelarge.
Voir ci-dessous la réaction de Patrick Jarry, Maire de Nanterre, Conseiller général et Président de l'EPASA qui déclare notamment :
"Il en va de l’intérêt de la ville et de la métropole parisienne de ne pas laisser l’État sarkozien mettre la main sur Nanterre. Nous voulons continuer d’inscrire La Défense dans le cadre d’une métropole solidaire et durable."
> Une décision qui méprise les Nanterriens les élus et les collectivités locales.
Deux arrêtés de Jean-Louis Borloo, Ministre de l’Écologie et de l’Énergie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire, parus au Journal Officiel de ce 15 octobre 2008, annoncent la nomination de Philippe Chaix à la direction de l’Établissement Public d’Aménagement Seine-Arche (Epasa) et à la direction de l’Établissement Public d’Aménagement de la Défense (Epad).
S’agissant de la nomination d’un directeur commun aux deux établissements, Patrick Jarry Maire de Nanterre, Président de l’Epasa, s’était adressé au Ministre le 14 août dernier, pour faire connaître son désaccord et lui demander un entretien.
L’aménagement de La Défense et de l’aménagement de Nanterre sont l’objet d’un rapport : le "Rapport Lelarge". Au nom de la Municipalité, ce "Rapport Lelarge" avait conduit Patrick Jarry à s’adresser, de nouveau, au ministre, le 16 septembre, pour dire qu’il "était disponible pour travailler à un véritable projet urbain".
Aucune réponse n’a été faite à ces deux courriers et donc aucune suite n’a été donnée à ces demandes de rencontres.
Quel mépris de l’État à l’encontre des Nanterriens, mais également à l’égard de leurs élus dont l’action a été largement approuvée lors des récentes élections municipales de mars dernier. Mais aussi vis-à-vis du Conseil général et du Conseil régional représentés au sein du Conseil d’Administration de l’Epasa ! C’est en réalité ne pas tenir compte de tout un travail de qualité, réalisé depuis des années par les personnels de l’Epasa et ceux de la Ville de Nanterre, pour aménager le secteur Seine-Arche avec une vraie réussite et un budget équilibré.
Le Maire de Nanterre tient à réaffirmer sa volonté que l’Epasa continue la mission qui lui a été confiée par le Décret ministériel du 20 décembre 2000. Dans le cadre de l’Opération Intérêt National, qui s’étend sur une partie de Nanterre, il ne saurait être question de décider à la place des Nanterriens et de leurs élus. Nanterre veut co-gérer et co-décider.
Il en va de l’intérêt de la ville et de la métropole parisienne de ne pas laisser l’État sarkozien mettre la main sur Nanterre. Nous voulons continuer d’inscrire La Défense dans le cadre d’une métropole solidaire et durable.
L’attitude de l’État est d’autant plus surprenante que l’Epad vient de transférer les espaces publics et le foncier de La Défense au nouvel Établissement Public de Gestion de la Défense (EPGD) où seuls sont représentés le Conseil Général et les villes de Courbevoie et Puteaux.
Comme le souligne la Résolution adoptée, le 14 octobre 2008, par le Conseil Municipal de Nanterre : « Notre volonté est de poursuivre le travail partenarial avec tous (les établissements publics, le Conseil Général, le Conseil Régional, la Conférence Métropolitaine et l’État) et les élus vont continuer à associer la population, les étudiants et les salariés de Nanterre à tous les projets d’évolution du territoire ».
Patrick Jarry - Communiqué du 16/10/08