CARRE BLANC
Vous avez vu ? Dans Puteaux-Cémoi de Décembre, c’est le
2ème mois où il n’y a pas de tribune d’opposition du PS dans
Puteaux-infos ;
Bon, on a du mal à le voir, la place réservée est tellement petite, mais çà fait un CARRE BLANC. "Tribune arrivée trop tard" dit le chef du journal ; outre que c’est faux, çà n’empêche pas Mr Franchi, porte-voix de la majorité, d’y répondre, même quand le texte est soi-disant en retard ;
Mais méfiez-vous chers lecteurs, un jour, page 67, vous aurez ceci : "le cuisinier s’est coupé 2 doigts, il n’y aura pas de recette de cuisine ce mois-ci". CARRE BLANC. Et puis, page 51 : "le professeur de danse s’est foulé la cheville, pas de pas de base du tango argentin". CARRE BLANC. Et puis Pages 20 et 21 "Cette année, il y a eu trop de fautes dans la dictée de Puteaux, article supprimé". 2 gros CARRES BLANCS.
Page 59, "la parole est à vous" : "en raison de la pertinence des questions posées à Mme le Maire, il n’y aura pas de réponse". CARRE BLANC. Page 56 : "le commissaire de police de Puteaux ayant manifesté dans la rue avec ses collègues contre la politique du chiffre de son ministre, pas d’article ce-moi-ci". CARRE BLANC. Page 47 : "La gauche ayant gagné les élections régionales, nous n’inviterons plus les gens à aller voter". CARRE BLANC.
Vous l’aurez compris, ce journal polymorphe, polyvalent et très poli, sorte d’inventaire à la Prévert, a des gouts sélectifs ; il propose à chacun son ¼ d’heure de gloire en publiant les photos du plus grand nombre, mais il est tenté par les Carrés blancs. Trop de carrés blancs valent un carton rouge ; Quand le journal municipal accorde plus de place à la recette du "gigot de 7 heures aux échalotes" qu’à l’expression de l’opposition réunie, cela montre en quelle estime on tient le débat démocratique local ; on est au degré zéro de la politique pour la simple conservation du pouvoir;
Rassurez-vous cher lecteur, il y a une chose que vous ne
verrez jamais, page 62 : "pour des raisons qu’il ne nous appartient
pas de commenter, Mr Franchi ne présentera pas sa tribune ce mois-ci".
Il
est toujours à l’heure, Mr Franchi, c’est lui qui distribue les CARRES BLANCS.
Paul Cozigon