Après la juge Isabelle Prévost-Desprez, le juge Richard Pallain...
Cela fait bientôt dix ans que le dossier s'épaissit (1), sans que les juges d'instruction successifs soient encore parvenus à démêler tous les fils, rappelle le magazine L'Express.
Isabelle Prévost-Desprez a été la première à ouvrir l'enquête. Elle a perquisitionné, dès fin 2003, au domicile de Charles Ceccaldi-Raynaud, dans sa résidence corse de Sainte-Lucie-de-Porto-Vecchio et son bureau au Sénat.
En avril 2004, la juge a continué ses investigations dans le bureau de Joëlle, à l'Assemblée nationale. Isabelle Prévost-Desprez est aujourd'hui mise au ban par sa hiérarchie, qui selon elle l'empêche de mener à bien les affaires gênantes pour le pouvoir, comme elle l'explique dans le livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme Sarko m'a tuer, en citant notamment l'affaire Bettencourt dont l'instruction lui a été retirée.
Le juge Richard Pallain, qui lui a succédé, a mis Charles Ceccaldi-Raynaud en examen, en 2007, pour favoritisme, recel d'abus de biens sociaux et corruption passive. Trois associés de la société qui gère la chaufferie de La Défense ont également été mis en examen pour corruption, ainsi qu'un intermédiaire luxembourgeois, qui a dévoilé le pot aux roses aux enquêteurs, faute d'avoir perçu la commission qu'on lui avait promise. (2)
Joëlle Ceccaldi-Raynaud, pour sa part, n'a été entendue en témoin assisté - dernière étape avant la mise en examen - que l'été dernier, après la découverte par le juge de ses comptes bancaires dans des paradis fiscaux, qui auraient abrité, selon Le Canard, au moins 4 millions d'euros. Las... Le juge Richard Pallain, comme le précise l'hebdomadaire, a été muté le mois dernier... à Tahiti !
Comme vous le voyez, il ne fait pas bon s'occuper des affaires de la "Sarkosie"... sauf à aimer les îles vierges et les caïmans...
(1) Voir la note "Renouvellement du contrat de chauffage urbain ; nos doutes dès 2001"
(2) Voir l'article paru dans Le Monde le 12 février 2004