Des militaires maliens ont pris aujourd'hui le pouvoir à Bamako après plusieurs heures de combat, dissout les institutions et décrété un couvre-feu pour, selon eux, en finir avec le manque de moyens dans la lutte contre la rébellion touareg et les groupes islamistes dans le nord du pays. (...)
Hier, la journée avait commencé par une mutinerie dans un camp à Kati, ville garnison près de Bamako, puis s'était étendue à la capitale elle-même dont les soldats ont parcouru les rues en tirant en l'air, semant la panique. « Nous en avons marre de la situation dans le nord », a affirmé l'un d'eux.
Début février, des femmes et proches de soldats avaient déjà manifesté dans plusieurs villes, dont Bamako, pour dénoncer le silence sur la situation de ces soldats et la « mollesse du pouvoir » face à la rébellion. (...) sans que le président malien Amadou Toumani Touré (ATT) ne réagisse.
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Mise à jour (23/03/12) : Hier soir, alors que le sort du président renversé demeurait incertain, un Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat a pris les rênes du pays. «C’est le pire des scénarios possibles, relevait une source diplomatique. Nous espérions la tenue de l’élection du 29 avril et la mise en place d’un nouveau régime qui entamerait des négociations avec les rebelles touaregs du Nord. Avec les putschistes, on plonge dans l’inconnu.»
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