Réponse à la question posée par Philippe Kaltenbach au Sénat le 21 février à propos du financement de l'entretien et de la rénovation des espaces publics dans le quartier d'affaires de La Défense :
M. Thierry Mariani, ministre des transports :
(...) À titre transitoire, l'EPADESA, venant aux droits de l'EPAD, s'est engagé à contribuer financièrement et en nature à la remise en état des équipements publics de La Défense. Cette contribution s'établit à plus de 270 millions d'euros, dont 150 millions d'euros sont destinés à la modernisation des voies couvertes. Ces sommes sont inscrites au plan financier de l'EPADESA. Les conditions sont donc pleinement réunies pour que Defacto* assure sa mission de gestion de La Défense, dans le droit fil de la réforme engagée en 2007.
M. Philippe Kaltenbach. Je souhaite apporter quelques éléments d'information supplémentaires, que vous n'avez pas mentionnés, monsieur le ministre, bien que vous les connaissiez.
Defacto est inquiet de ce qui se passe à La Défense, et son président, M. Devedjian, qui n'est pas du même bord politique que moi, l'a fait savoir à plusieurs reprises et par voie de presse. Malheureusement, il faut 600 millions d'euros, et Defacto* ne les a pas !
Vous avez évoqué un engagement de l'EPADESA à hauteur de 270 millions d'euros, en oubliant de mentionner que la somme promise était assise sur la vente des droits à construire. Pourtant, bien qu'il existe à ce jour cinq ou six projets de tours gigantesques dans le quartier de La Défense, aucun ne s'est vraiment concrétisé !
On le voit, un tel modèle économique a vécu. S'il est toujours possible, sur le papier, d'annoncer qu'on va vendre des dizaines de milliers de mètres carrés de bureaux dans des tours pharaoniques, les contrats ne sont pas signés, et les recettes permettant de financer l'entretien demeurent absentes.
La fuite en avant consistant à vendre toujours plus de droits à construire pour entretenir les espaces publics rencontre donc aujourd'hui ses limites, ces droits ne trouvant plus preneurs. En effet, les entreprises ont aujourd'hui tendance à privilégier d'autres sites de la région parisienne, moins chers et plus accessibles, qui correspondent mieux à leurs attentes comme à celles des salariés. (...)
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* Defacto, Etablissement public de gestion du quartier d'affaires de La Défense