"Archives communistes" publie un texte sur la section socialiste de Puteaux qui apporte quelques éléments nouveaux, grâce aux archives revenues de Moscou en 1992.
(...) Puteaux a connu un passage rapide d’une commune rurale et agricole à une commune urbaine et industrielle. L’attraction est due en partie au chemin de fer avec la ligne Paris-Versailles en 1839 et multiplie par presque trois sa population entre 1846 et 1861. La première usine métallurgique arrive en 1865. L’expansion industrielle provient des nouvelles formes de locomotion : le tricycle à moteur et l’automobile en 1895. L’entreprise Dion-Bouton passe de 20 employés en 1882 à 4500 à la veille de la Première Guerre mondiale. Parallèlement, la population augmente et atteint 32 028 habitants à la même époque.
Toutes ces modifications sociologiques bouleversent les repères politiques. Mais très tôt, des indices significatifs se font jour. En avril 1871, le maire favorable à la Commune de Paris, a condamné les forces répressives versaillaises. Arrêté, il sera condamné deux ans au bagne en Nouvelle-Calédonie pour n’en revenir qu’en 1880.
Parallèlement, aux partis institutionnels, se développe un mouvement ouvrier marqué par le socialisme utopique teinté de marxisme. Benoît Malon a créé dès 1868 une section locale de la Première Internationale. L’événement est suffisamment rare à l’époque pour le signaler. Il fonde une coopérative en 1867, La Revendication, à la destinée florissante pour plusieurs décennies. (...)
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