Je me suis rendue aujourd'hui au tribunal de Nanterre pour assister au dernier procès en date visant M. Grébert. Une audience qui a duré près de trois heures.
Je ne sais comment il peut supporter une telle pression : les procès s'enchaînent de façon quasi ininterrompue depuis 2003 pour les prétextes les plus divers. "Un véritable pilonnage", selon son avocat.
Aujourd'hui, il s'agissait d'une plainte en diffamation non pour ce qu'il aurait écrit sur son blog mais pour ce qu'il a déclaré lors d'une interview donnée à un journaliste du Figaro après l'affaire de la disparition des canards enchaînés des kiosques de la Ville dans la matinée du 20 octobre 2011.
A la question : Avec quel argent auraient pu être achetés les quelque 600 exemplaires du "Canard" ? M. Grébert a répondu : "Je crains que n'ait été utilisé l'argent du CCAS (Centre communal d'action sociale)". En effet, a-t-on précisé, le maire peut pour répondre à des situations d'urgence (famille touchée par un incendie par exemple) prélever jusqu'à 800€ en liquide dans cette caisse.
Maître Nataf, avocat de M. Grébert, a fait valoir qu'il s'agissait là d'un sentiment subjectif "je crains" et non d'une affirmation.
Voilà ce sur quoi vont se pencher les juges. Réponse le 4 septembre.
A noter qu'aucune plainte n'a été déposée contre Le Canard enchaîné qui dans son numéro du 20 octobre 2011 titrait : "L'ex-suppléante de Sarko planquait son magot dans des paradis fiscaux", ni contre ceux qui ont dénoncé l'achat des "canards" en liquide par un émissaire de la ville à savoir Le canard enchaîné et l'AFP. La seule plainte déposée concerne le Figaro qui a cité M. Grébert. Allez savoir pourquoi...
Photo : Article du Canard enchaîné le 20/10/11
> Voir le compte-rendu du procès dans Le Parisien (04/07/12)