Alors qu'à Puteaux, M. Grébert (élu MoDem) est toujours en procès pour avoir révélé que près de 50% des élus UMP résidaient en HLM, Paris tente d'obtenir des élus dans le même cas qu'ils les libèrent.
En décembre, rappelle le Parisien du jour, la candidate PS à la mairie de Paris, Anne Hidalgo, affirmait "souhaiter qu'aucun conseiller de Paris ou d'arrondissement ne soit locataire d'un logement attribué par la Ville ou un de ses bailleurs". Nathalie Kosciusko-Morizet, sa rivale UMP, avait, elle, demandé à ses colistiers de rendre leur logement social afin d'éviter tout "conflit d'intérêts".
Huit semaines après le second tour des municipales, une vingtaine d'élus parisiens traînent toujours des pieds, à gauche comme à droite. (...) Bonne nouvelle cependant : Michèle Sabban, vice-présidente (PS) du conseil régional, a annoncé hier soir qu'elle renonçait au logement social qu'elle occupe depuis dix ans dans le XIIIe arrondissement.
A Puteaux, les élus UMP ne se sentent pas concernés. Lors du conseil municipal agité du 16 décembre 2011, l'opposition avait déposé un voeu pour une meilleure gestion du parc HLM :
Considérant que la situation dans les HLM de la ville de Puteaux est inacceptable, au regard de la richesse de la commune, avec 3.000 demandes de logements en attente,
Considérant que les conditions d’attribution des logements sociaux sont totalement opaques,
Le conseil municipal de Puteaux s’engage à favoriser une gestion transparente de l’attribution des logements dans la commune, en réservant un siège de la commission d'attribution à l’opposition municipale.
De plus, au nom de l'intérêt général, le conseil municipal encourage les élus résidant en HLM et disposant d'un niveau de revenus suffisant pour accéder au marché privé, à renoncer volontairement à leurs logements sociaux, afin que ceux-ci soient attribués à des familles prioritaires.
Les élus UMP avaient rejeté ce voeu. Mieux ils ont intenté un procès à celui qui a soulevé le problème...
Le procès aura lieu le 22 octobre 2014.