Il y a vingt ans, le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, un jeune Marocain de 29 ans, mourait noyé dans la Seine en crue après y avoir été poussé depuis le pont du Carrousel par des skinheads champenois échappés du traditionnel défilé du FN.
Le 1er mai 1995, comme tous les ans depuis 1988, le parti alors dirigé par Jean-Marie Le Pen défile en l'honneur de Jeanne d'Arc. Nous sommes entre les deux tours de l'élection présidentielle. La fin du défilé, qui a attiré 12.000 personnes, arrive pont du Carrousel. Quelques mètres plus bas, Brahim Bouarram, un jeune Marocain de 29 ans, a rendez-vous avec son amie sur les berges. Il ne la retrouvera jamais.
Apostrophé par quatre skinheads venus de Reims défiler avec le Front national, il est jeté à la Seine par l'un d'eux après une brève altercation. Brahim Bouarram ne sait pas nager, or le fleuve est en crue et le courant assez fort. Il se noie.
Plusieurs hommages à sa mémoire étaient prévus ce 1er mai 2015.