Mme Ceccaldi-Raynaud - maire LR de Puteaux - a aujourd'hui toutes les raisons d'être en colère - non pas comme les autres maires à cause de la baisse des dotations de l'Etat aux communes qui touche en fait très peu Puteaux (moins d'1% du budget) mais parce que l'enquête de Mediapart parue cette semaine remet en avant sa fortune personnelle et celle de toute la famille Ceccaldi. Une fortune de plusieurs millions d'euros.
Grâce à Mediapart, nous avons eu droit à la rocambolesque affaire des lingots d'or de Mme Ceccaldi rapatriés discrètement du Luxembourg vers la France. Avec deux questions en suspens : D'où proviennent les fonds ? et y a-t-il eu fraude fiscale ?
Pour la 1ère question, une fois éliminée la piste de l'héritage familial, peu plausible, que reste-t-il ? Des dons d'amoureux transis ? Plus sérieusement, on se doute que pour l'attribution de marchés aussi juteux que celui du chauffage de La Défense, comme pour d'autres marchés, il y a quelques dessous de table. Mais comment le prouver ? Ceux qui ont payé vont-ils le claironner sur les toits ?
Seule solution : chercher l'apparition de sommes inhabituelles sur les comptes des principaux acteurs, à condition de trouver les différents comptes bien sûr, ce qui n'est pas une mince affaire.
Pour la seconde question, on savait déjà que Joëlle Ceccaldi avait un compte caché au Luxembourg: c'est Charles Ceccaldi-Raynaud, son père, qui en avait révélé l'existence. Mais Mme Ceccaldi avait laissé entendre que tout était réglé, sous entendu avec l'administration fiscale. L'enquête de Mediapart sème le doute à ce sujet. Un nouveau redressement fiscal n'est pas impossible.
Cette enquête révèle un univers bien opaque. Marchés truqués, valises de billets, comptes off-shore... Un univers semblable à celui que décrit Marc Dugain dans L'Emprise...
Le 92 est définitivement un monde à part.
> Voir Les pots-de-vin introuvables du marché du chauffage de La Défense (Mediapart)
> Voir ou revoir sur you tube le documentaire diffusé sur France 3, Il était une fois dans l'Ouest, le roman noir des Hauts-de-Seine