(...) Une partie des 36,8 % d’électeurs du département ayant glissé un bulletin LREM dans l’urne dimanche avouent ne pas connaître grand-chose du candidat pour lequel ils ont voté.
Comme Gérard, 68 ans, qui a donné sa voix au candidat macroniste Laurent Zameczkowski à Puteaux. « Tout ce dont je me souviens, c’est qu’il a un nom à coucher dehors, glisse-t-il dans un sourire. A dire vrai, j’ai plus voté par dépit que par choix. Mais de toute façon, on ne va pas se raconter d’histoire : même une chèvre aurait gagné avec l’investiture En Marche. »
Un avis que partage Nicole, ex-fonctionnaire du ministère de l’Ecologie. Elle aussi a voté pour le candidat LREM. Et pourtant, elle aussi reconnaît avoir « oublié » le nom de Laurent Zameczkowski. « Je ne le connaissais pas il y a trois semaines et je ne le connais pas davantage aujourd’hui, reconnaît-elle. Mais on en a tout simplement ras-le-bol des éléphants et des ténors des partis traditionnels. Ca fait du bien de voir de nouvelles têtes… ».
Une pilule difficile à avaler pour les élus locaux, maires et conseillers régionaux qui affichent pour certains plus de dix ans d’expérience de terrain au compteur. Des soirées et week-ends passés auprès des administrés qui n’ont pas pesé grand-chose dimanche. (...)