Dans le Puteaux Infos du mois de juin, la Maire de Puteaux se réjouit de l’annulation de l’amende record (plus d’un million d’euros) dont avait écopé la ville pour la gestion de ses logements sociaux. Et de parler d’une « victoire pour les locataires ».
Ce qui est absolument faux, pour plusieurs raisons.
D’une part, l’amende n’a été que partiellement annulée. Puteaux avait en effet été puni pour de nombreuses irrégularités dans la gestion de ses logements sociaux, ainsi que pour des fautes graves dans l’aménagement du parking Lorilleux. Ce n’est que cette dernière partie qui a été annulée. Restent toujours plus de 80 000 euros d’amende, ce qui représente une des principales amendes décidées par l’ANCOLS, et qui témoignent de la mauvaise gestion de Mme Ceccaldi-Raynaud.
D’autre part, l’annulation n’est pas liée au fait incriminé. Le Conseil d’Etat a en effet indiqué qu’il annulait l’amende parce que les « fautes graves de gestion » ne pouvaient à l’époque pas donner lieu à une sanction pécuniaire d’un OPH. Un point de procédure donc, qui ne remet pas en cause les « fautes graves de gestion » qu’ont subies les locataires HLM.
Enfin, n’oublions pas que, dans toute cette histoire, ce sont bien les locataires des HLM qui sont les premières victimes de la gestion de Mme Ceccaldi-Raynaud. L’une des causes ayant justifié les amendes est par exemple le fait que les charges réclamées aux locataires sont aberrantes, avec des provisions couvrant parfois plus de 200% des charges réelles ! Et des remboursements de charges qui n’arrivent que plusieurs années plus tard.
Joëlle Ceccaldi-Raynaud peut effectivement souffler ; ses fautes, bien que reconnues, ont été moins durement sanctionnées que prévues. Mais les locataires, eux, peuvent craindre que cette décision ne pousse la Maire de Puteaux (et présidente de l’OPH) à poursuivre ses errements de gestion.
Francis Poézévara, Evelyne Hardy, Nadine Jeanne
Elus du groupe Demain, Puteaux !
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Tribune à paraître dans le Puteaux-infos de juillet-août