Après son expulsion le 24 septembre dernier, Marie retraitée de 71 ans a été hébergée par des amis et par d'anciens voisins. Mais elle ne veut pas "encombrer". Alors, elle campe 3 ou 4 jours par semaine dans sa voiture devant la mairie pour faire avancer sa situation et obtenir enfin un logement sur Puteaux.
France Bleu fait le point sur sa situation (26/11/18):
(...) Informés de la situation de cette dame qui passe de longues heures, le soir, devant le parvis de la mairie de Puteaux, les habitants semblent choqués. "Ce n'est pas humain, s'insurge une retraitée du même âge que Marie. Elle a travaillé toute sa vie, et aujourd'hui, elle en est là. Il faut que la mairie se bouge." Gérard est lui aussi révolté par cette situation. "Je ne comprends pas que la mairie ne fasse rien pour aider cette dame", regrette cet habitant de Puteaux. "Ce n'est ni normal, ni acceptable."
(...) "Nous connaissons la situation de cette dame", déclare Didier Cressot, le directeur général de l'OPH. "Mais je rappelle que cette dame a déjà reçu deux propositions de logement."
Pour obtenir le premier logement, le bailleur avait donné 48 heures à Marie pour constituer un dossier complet, un délai beaucoup trop court, "intenable" même affirme-t-elle pour quelqu'un qui ne connait pas bien les procédures à suivre.
Marie a également refusé un second logement car il était situé à une vingtaine de kilomètres de Puteaux. "C'était beaucoup trop loin pour moi. Je ne connais personne à Villeneuve-la-Garenne. Si j'ai un problème, un accident, besoin d'aide, comment je fais ?"
Contacté par France Bleu, l'OPH de Puteaux assure faire son possible pour reloger au plus vite cette habitante. Didier Cressot, son directeur général espère que le dossier de Marie sera enfin accepté lors de la prochaine commission préfectorale d'attribution des logements sociaux. Mais pour le moment, la date de cette commission n'est pas encore connue.
En attendant, Marie peut compter sur le soutien des plus de 100.000 personnes qui ont déjà signé une pétition en ligne pour exiger son relogement.
Dans la presse : Voir aussi l'article du Figaro (28/11/18) et l'article de Ouest France et BFM TV