Hier matin le conseil municipal s'est trouvé amputé d'une partie de son contenu dans la mesure où le maire a réfusé les questions envoyées par Christophe Grébert. Celui-ci ne les aurait pas envoyées à la bonne adresse mail. Or une question était particulièrement attendue : elle concernait la situation de Marie retraitée de 71 ans qui se retrouve à la rue (1). Du coup personne n'a pu en parler (les questions diverses doivent être envoyées 48h avant le conseil).
Parmi les questions traitées en conseil, j'ai noté l'instauration d'un permis de louer (2) : il s'agit d'éviter la location de logements insalubres. Plus largement nous avons noté que dans le plan local d'urbanisme on parle de "démolitions-reconstructions" : selon l'agence nationale de renouvellement urbain (ANRU), le dispositif suppose la prise en compte des populations qui doivent être relogées sur place. Ce n'est pas le cas à Puteaux. Le plus souvent le relogement sur la ville est impossible : les logements sociaux vacants étant très rares. Peu à peu c'est à un départ des populations les plus modestes que l'on assiste.
Le maire a déclaré que dans le cas de l'immeuble du 19 de la rue Collin il y avait eu des relogements dans le parc social (C'est vrai mais cet immeuble fait figure d'exception) et que tout le monde ne demandait pas à rester sur Puteaux.
Autre problème : les prix de l'immobilier ayant flambé, les propriétaires cherchent à récupérer les appartements qu'ils louaient, ce qui fait encore d'autres personnes à la rue (c'est le cas de Marie). Le développement dans la ville d'immeubles hauts de gamme se fait au détriment des plus modestes : il serait plus juste de diversifier l'offre de nouveaux logements afin que tous ceux qui le souhaitent puissent rester dans la ville.
Photo © Christophe Grébert : CM du 13 décembre
(1) Voir la question sur le site MonPuteaux
(2) Voir l'article du Parisien (18/12/18)