Vous avez sans doute vu que Puteaux avait obtenu le label "Plan Mercredi" ? Encore faut-il le replacer dans son contexte.
On se souvient que dès 2017, de nombreuses communes - dont Puteaux - sont revenues à la semaine de 4 jours. On disait que les enfants étaient plus fatigués qu’avec l’ancien système mais on oubliait de préciser que Puteaux avait obtenu une dérogation pour terminer les cours le vendredi midi si bien que les journées de travail étaient toujours aussi longues.
Par ailleurs, l’abandon de la réforme a mis en péril les activités périscolaires qui normalement devaient avoir lieu en fin de journée. C’est pourquoi le nouveau ministre de l’éducation nationale a lancé le plan mercredi "pour aider à la qualité du périscolaire vers des contenus plus concrets et plus efficaces ».
Si la réforme avait été accueillie en 2013 comme une réelle avancée éducative, écrit le syndicat d’éducation populaire UNSA*, ce Plan Mercredi semble être un bien petit pansement déposé sur la plaie laissée par le saccage de la réforme des rythmes… Alors que la réforme de 2013 permettait la rencontre des différents acteurs éducatifs grâce à des temps transverses, le Plan Mercredi n’aura un impact que sur le “hors temps scolaire”.
Comment impliquer les enseignants sur un temps où ils ne sont pas présents et qui sert déjà à de la formation continue?
On sent cette difficulté sur le plan mercredi de Puteaux. Le catalogue d’activités est riche et varié mais les relations animateurs / enseignants ne sont pas institutionnalisées. Comme si deux mondes vivaient en parallèle.
* https://sep-unsa-education.org/plan-mercredi-un-seul-petit-pas-en-avant-apres-trois-pas-en-arriere/
Photo © NJ : La Rotonde, école et accueil de loisirs
Tribune du groupe Demain Puteaux! (novembre 2019)