A propos de la réponse de Mme Coty aux articles critiquant son aïeul, l'historien Laurent Joly, contacté par Christophe Grébert, déclare : ce texte est "Consternant de bêtise et d'occultation... Je ne connais pas Guislaine Piccchiotino" (NDLR. La personne qui a écrit une thèse sur François Coty, thèse qui n'aurait jamais été soutenue).
Dans son article sur France 3, le chercheur qualifiait François Coty de « Mussolini raté qui n’a pas vraiment laissé de trace dans l’Histoire ». « C’est un personnage très peu intéressant, peu intelligent, avec une plume sans talent, juge-t-il. Il a essayé de percer en politique grâce à son argent en finançant des journaux d’extrême droite et des mouvements comme l’Action française, mais il est resté sans envergure dans le milieu nationaliste. »
Quant à Christophe Grébert, il précise dans un tweet : Il est bien normal qu’une descendante de #FrancoisCoty défende son ancètre. Cela ne justifie pas que la maire de #Puteaux décide de donner ce nom à notre #passerelle. Nous allons donc continuer de diffuser des documents sur ce personnage indéfendable.
Pour ma part, je retiendrai surtout à son encontre ses propos antisémites même s'il s'est rétracté par la suite. "Le 8 septembre 1933, Coty envoie un télégramme à Genève dans lequel, il rétracte ses propos à l’égard de la communauté juive et demande à ce que le télégramme soit lu au congrès juif mondial" (Wikipédia). Au delà de son destin personnel c'est toute la France de l'entre deux guerres qui revit ici. A l'époque on fait de François Coty "l’épouvantail fasciste idéal" dixit Laurent Joly (Wikipédia). Mort en juillet 1934, il n'aura pas vu la radicalisation du mouvement qu'il avait créé La solidarité française, radicalisation qu'il n'aurait sans doute pas approuvée.
Cette affaire me rappelle le livre L'ordre du jour d'Eric Vuillard où l'on voit les industriels allemands se jeter dans les bras d'Hitler lors d'une réunion qui s'est tenue le 20 février 1933. « Ce moment unique de l’histoire patronale, une compromission inouïe avec les nazis, n’est rien d’autre pour les Krupp, les Opel, les Siemens, qu’un épisode assez ordinaire de la vie des affaires, une banale levée de fonds. Tous survivront au régime et financeront à l’avenir bien des partis à proportion de leur performance », écrit, grinçant, l’auteur.
François Coty ne sera pas allé aussi loin.
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