Vendredi dernier, l’horreur a de nouveau frappé. Samuel Paty, enseignant d’histoire-géographie dans un collège des Yvelines, a été assassiné dans des circonstances atroces par un terroriste islamiste, pour avoir simplement fait son métier de professeur, celui de transmettre la connaissance et d’encourager l’esprit critique.
Un hommage national lui a été rendu par le Président de la République ce mercredi soir. Lundi 2 novembre, jour de la rentrée scolaire, il faudra, avec tou.te.s les élèves de France, dans tous les établissements scolaires réitérer ce moment de recueillement. C’est ce que nous devons à ses proches. Le silence de toute une nation est aussi le témoin de la force que nous voulons donner aux missions qui étaient les siennes.
Il aimait son métier, et même si le temps n’est plus aux hussards noirs, nul doute qu’il aurait souscrit aux mots de Jules Ferry, qui préférait que les enfants en sachent peut-être moins par cœur, mais qu’ils comprennent ce qu’ils et elles lisent. C’était un héritier des Lumières qui, comme l’immense majorité des Français.e.s, aimait le débat, la confrontation d’idées dans le respect, le droit de tout remettre en question et de tout critiquer, les travers de la société, les privilèges des puissant.e.s, les dérives de la religion.
Cette Éducation Nationale portée par des professeur.e.s courageux et courageuses, c’est elle qui a fait de moi ce que je suis, et c’est elle qui a été meurtrie.
Alors je le dis sans hésitation et avec force : les idéologies de mort et les individus qui les encouragent doivent être traqué.e.s et combattu.e.s. (...)
La République ne doit pas se défendre, elle doit passer à l’offensive, avec ses armes. Ces armes, les nôtres, c’est la liberté, notamment d’expression ; c’est l’égalité, concrète et garantie par les services publics, sur tout le territoire de la République ; c’est enfin la fraternité, celle d’un peuple uni et solidaire face à l’obscurantisme.
Stéphane Troussel, Président du conseil départemental de Seine Saint-Denis - photo © clionautes