Il y a vingt ans, le SICUDEF* présidé par Charles Ceccaldi-Raynaud le père de Joëlle Ceccaldi choisissait un nouveau délégataire pour le marché colossal du chauffage urbain de La Défense (1). Le choix du délégataire avait semblé très vite suspect. Depuis quand on s'interroge sur l'origine de la fortune des Ceccaldi on pense immanquablement à ce marché d'autant que les autres hypothèses avancées - héritage de la grand-mère institutrice par exemple - sont peu crédibles.
Pendant l'instruction de ce dossier tentaculaire, rappelle Le Parisien du 2 décembre 2020, Charles Ceccaldi-Raynaud avait chargé sa fille, l'accusant d'avoir elle-même empoché des centaines de milliers d'euros de bakchich dans l'affaire de la chaufferie, et de disposer d'un compte au Luxembourg garni de 102 lingots d'or.
Si l'enquête sur le chauffage urbain s'est enlisée, une autre enquête pour fraude fiscale a été ouverte en 2017 et a abouti hier à la mise en examen de Mme Ceccaldi.
Face aux policiers, ajoute Le Parisien, Joëlle Ceccaldi-Raynaud a nié avoir dissimulé une partie de sa fortune aux services fiscaux. "Elle conteste l'ensemble des faits qui lui sont reprochés et réserve ses explications au magistrat instructeur", indique son avocat, Me Antoine Maisonneuve. "Je peux désormais avoir accès au dossier, ce que j'attends depuis longtemps puisque les faits remontent à plus de vingt ans", explique Joëlle Ceccaldi ce mercredi après-midi. (...)
L'opposition dans son ensemble salue le travail de la justice tout en regrettant son extrême lenteur. « C'est très bien que la justice continue son travail, savoure l'opposant historique Christophe Grébert, aujourd'hui retiré de la vie politique locale. C'est juste dommage qu'il ait fallu attendre vingt ans. »
Photo © Le Parisien (septembre 2015)
(1) Voir la note du 31 mai 2006 * SICUDEF : Syndicat Mixte de Chauffage Urbain de la Région de la Défense