La Parenthèse, une association d'aide aux familles en difficulté basée à Clamart, a dû fermer en 2016, soit un an après les dernières élections départementales, faute de subventions. Leur activité était pourtant plus qu'utile : une trentaine de salariés s'y occupaient de 44 familles, avec 135 enfants !
Depuis 1992, la Parenthèse proposait son aide via deux accueils d'urgence à Meudon, et surtout une structure de stabilisation permettant de loger les familles dans des appartements privés en les accompagnant pour se réinsérer. "C'est un vrai gâchis, soupire Khadija, salariée depuis 13 ans. Quand je pense à toutes celles pour qui on avait trouvé des solutions, toutes celles à qui on a permis de souffler…"
Et souvent de rester unies. "Ce qu'on faisait avait du sens", plaide Maya, qui travaillait auparavant dans un foyer pour enfants placés. "Je voyais les dégâts de la séparation" souffle-t-elle. "Il y aura des souffrances, des problèmes qui au final vont coûter plus cher à traiter"se désole Michèle. La directrice, Joëlle, dénonce le manque d'anticipation et "le mépris pour le personnel et les familles."