(...) Grâce à son travail de restaurateur et de marchand de tableaux, il put devenir le mécène d'une pléiade de jeunes artistes. Il les logeait, les nourrissait et les alimentait en peinture. Camille leur demandait en échange de lui peindre des chevaux, une femme à la fenêtre ou son portrait. (...) Bientôt les tableaux s'accumulent et certains prendront une valeur inestimable. Camille se retrouvera à la tête d'une des plus prestigieuses collections privées du monde. Pour exposer ces oeuvres, Camille achète en 1952 une ferme dans le village de Broué entre Dreux et Houdan. Elle sera baptisée "Le bateau de pierre".
Il quitte Puteaux en 1967 : La Défense se construit et les bulldozers détruisent peu à peu les ateliers de ses amis peintres. Il ouvre une galerie boulevard Haussmann. Il vit dans deux pièces aménagées en sous-sol. Aucune fenêtre, seulement des peintures. Lorsqu'il reçoit une toile, il la "teste". Il la place en évidence de façon à la voir en s'endormant, en se réveillant, en mangeant. Puis il change de toile. Si la première lui manque, c'est qu'elle "tenait". "Ici, ce n'est que le banc d'essai, déclare-t-il à un journaliste venu l'interroger. Si la toile "tient", je l'embarque sur mon bateau à Broué." (...)
Voir la note Hommage à Camille Renault (6 août 2004)
Photo © les amis de Macario Vitalis : Camille Renault dans "la grange aux chevaux" au sous-sol du bateau de pierre à Broué
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