Nadine Jeanne, ex-élue de Puteaux

Commémoration du 11 novembre et hommage aux victimes de l'holocauste à Puteaux

Ce matin s'est déroulée au cimetière nouveau de Puteaux la commémoration du 96ème anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918 qui mettait fin à quatre ans de guerre. En présence de Mme Ceccaldi, maire de Puteaux, des élus, des anciens combattants, des jeunes du CCJ, des membres de la Croix-Rouge dont on fête le 150ème anniversaire et de simples citoyens.

Un hommage vibrant a été rendu aux combattants de la guerre qu'on appelle "Grande" parce qu'elle dura 4 ans et qu'elle fit près de 10 millions de morts ou disparus et plus de 21 millions de blessés (les gueules cassées) toutes nationalités confondues !

Une exposition à l'entrée du cimetière rendait aussi hommage aux combattants et évoquait la vie dans les tranchées.

Après cette 1ère cérémonie, le cortège s'est rendu au monument aux victimes de l'holocauste. C'est la seule cérémonie qui se déroule au cimetière nouveau et il est de tradition de s'arrêter devant ce monument après la cérémonie du 11 novembre. Je déplore toutefois qu'une prière ait été dite devant le monument car nous sommes dans le cadre d'une cérémonie républicaine. Par ailleurs il n'était pas nécessaire d'évoquer la guerre israélo-palestienne de l'été dernier. Rendre hommage aux victimes de l'holocauste, rappeler leur calvaire, est utile et édifiant mais nous n'avons pas à nous positionner lors d'une telle manifestation sur un conflit extérieur et en cours.

Photos (NJ) : Cimetière nouveau le 11/11/2014 - 1. Entrée du cimetière - 2. Gerbes déposées devant le monument aux morts

Puteaux rend hommage aux Poilus

Exposition "la vie dans les tranchées" au cimetière nouveau de Puteaux (Photos©NJ le 11 novembre 2014)

La vie dans les tranchées était très dure à cause des rats, des maladies comme la tuberculose, du froid et du bruit. Les soldats ne pouvaient ni se laver, ni se raser en première ligne. Les tranchées étaient petites et remplies de boue et de cadavres. Les soldats avaient très souvent des poux, des rats venaient voler la nourriture et manger les cadavres. (...)

Dans les tranchées ce n'est pas une boue liquide. C'est une boue de glaise épaisse et collante dont il est presque impossible de se débarrasser, les hommes se brossaient donc avec des étrilles. Par temps de pluie, la terre des tranchées, bouleversée par les obus, s'écroulait un peu partout, et mettait au jour des cadavres qui dégageaient une odeur nauséabonde. (...) Voir le blog histoire 14-18

> Voir aussi à Puteaux l'exposition Enfants de Poilus

Kupka et Villon dans la Grande Guerre

A la maison de Camille Renault - 7 rue Benoît Malon - une exposition de documents d'archives permet de découvrir le rôle joué par deux artistes du Groupe de Puteaux, Frantisek Kupka et Jacques Villon, pendant la guerre de 14-18.

Jacques Villon (frère de Marcel Duchamp) travaillera à partir de 1915 - comme d'autres artistes cubistes - dans la section camouflage, une section dont l'activité fut des plus utiles pour dérouter l'ennemi (1).

Frantisek Kupka, mobilisé dans la Somme au sein de la Légion Nazdar et blessé en 1915, œuvrera en faveur de la mobilisation des Tchèques de France au sein d’une armée tchèque aux côtés des Alliés (2) et fera des propositions d’insignes et d’uniformes militaires…

Photos (NJ) : Maison de Camille le 09/11/2014 - 1. Projets de képis et de drapeaux pour l'armée tchèque - 2. Scène de guerre par Kupka

(1) Voir l'article Cubisme et camouflage

(2) Voir Les Tchèques dans la 1ère guerre mondiale

"Enfants de Poilus" à voir à Puteaux

Dans le cadre de la commémoration du centenaire de la Grande Guerre, Philippe Muraro, professeur de photographie au Palais de la Culture, a rencontré les Putéolien(ne)s dont le père a connu les tranchées de 14 -18 et a réalisé l'exposition "Enfants de Poilus" à découvrir jusqu'au 23 novembre sur les grilles qui entourent la Vieille Église. A chaque portrait un témoignage est associé.

Ici Huguette Roux (dont le mari est président de la FNACA) tenant la photo de son père.

"Enfants de poilus - peut-on lire dans la présentation de l'exposition - ce n'est pas une distinction mais une dignité, un hommage à rendre au père, à tous les pères et les autres qui partirent la fleur au fusil pour qu'il n' y ait plus jamais d'autres enfants de poilus. Malheureusement, les fleurs fanent beaucoup plus vite que les fusils."

Commémoration : La chanson de Craonne (1917)

En mémoire de tous les morts de la 1ère guerre mondiale, des gueules cassées et des révoltés de 1917...

La chanson de Craonne a circulé en 1917 après l’échec de l’offensive du général Nivelle  - lancée le 16 avril - sur le plateau du Chemin des Dames. Alors que Nivelle pensait que l'avancée serait foudroyante, le front allemand est à peine entamé. Pendant de nombreux mois, les armées allemandes et françaises se disputent le plateau. On estime les pertes à près de 200 000 hommes côté français (troupes africaines en 1ère ligne) au bout de deux mois d'offensives. Quant aux pertes allemandes, elles sont encore plus difficiles à évaluer.
C'est après cette grande tuerie que se développèrent des mutineries dans l'armée française.

Le texte tel qu’on le connaît aujourd’hui s’est imposé dans l’après-guerre. Il évoque le sort des soldats dans les tranchées, leur souffrance, leur désespoir et leur révolte. La chanson a été interdite en France jusqu’en 1974, date à laquelle Valéry Giscard d’Estaing en a autorisé la diffusion sur les ondes.

Adieu la vie, adieu l’amour,

Adieu toutes les femmes.

C’est bien fini, c’est pour toujours,

De cette guerre infâme.

C’est à Craonne, sur le plateau,

Qu’on doit laisser sa peau

Car nous sommes tous condamnés,

C’est nous les sacrifiés !

Ecoutez la chanson sur http://www.youtube.com/

P.S. Commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918 à Puteaux, le mardi 11 novembre à 10h15 au Cimetière Nouveau.

Photo : Exposition "Enfants de Poilus" autour de la vieille église

Exposition : Histoire de l'usine "Le jouet de France" sur l'ïle de Puteaux

L'exposition "Du front au monde des jouets" retrace le projet de Gaston Le Bourgeois, un sculpteur qui eut l'idée en 1914 de rendre une dignité et une utilité sociale aux mutilés de guerre. En 1915, il lança, avec l'aide de François Carnot (fils de Sadi Carnot), un 1er atelier de fabrication de jouets à Paris.
Le succès fut tel que François Carnot fit construire une usine sur l'île de Puteaux : "Le jouet de France".

Jusqu'au mileu des années 20, l'usine a embauché 80 mutilés de guerre.
Durant leurs journées quotidiennes de 9 heures, ils produisaient des aras, des canards, des cygnes, des lapins, des chevaux, des éléphants aux caparaçons éclatants, des figurines, des meubles de poupées, des jeux de quilles, vibrants de couleurs franches et gaies qui rencontreront un franc succès auprès du public.

A voir à l'Hôtel de Ville de Puteaux - salle des colonnes - jusqu'au 13 novembre (peu de jouets mais la reconstitution d'un atelier, des photos, et des sculptures de Gaston Le Bourgeois)

Photo (Gaumont Pathé) : Le président Raymond Poincaré visite l'usine du "Jouet de France", dans l'île de Puteaux (1918)
Photo (NJ) : L'usine et le pont de Puteaux

Août 1944 : La Libération dans le secteur Puteaux-Neuilly

Paris et sa région s'enflamment au fur et à mesure de l'avancée des armées de libération en août 1944: les actes de sabotage se multiplient, des barricades sont érigées, les combats font rage... Les fichiers "Seine" et "Seine-et-Oise" du Comité d’Histoire de la Seconde Guerre Mondiale conservés aux Archives Nationales et aux Archives des Yvelines évoquent quelques-uns de ces actes de résistance.

(...) Le jeudi 24 août, construction de barricades au rond-point des Bergères et sur les pentes du Mont-Valérien. A Neuilly, plusieurs compagnies de F.F.I. bloquent les accès de la Feldkommandantur (76 bld Victor Hugo) et surveillent la  "forteresse Montebello" (1).

Dans la nuit, fusillade violente aux alentours de la Défense, construction de barricades sur les ponts de Puteaux et de Suresnes, et renforcement de celles qui entourent le Mont-Valérien.

Le vendredi 25 août, au début de l’après-midi, le pont de Bezons et le pont de l’usine des eaux à Colombes sautent : tanks et soldats allemands convergent de la Porte Maillot, de Nanterre et de Puteaux vers le pont de Neuilly.

A Neuilly, arrivée des spahis et fusiliers marins du groupement du colonel Remy de la 2ème DB; avec les F.F.I. de la ville mais aussi de toutes les communes avoisinantes, et grâce aux renseignements que ceux-ci ont recueillis, après quatre heures de combat avenue de Madrid, les Allemands, retranchés à la Feldkommandantur, boulevard Victor-Hugo et à la "forteresse Montebello", se rendent vers 19h ; 600 sont faits prisonniers. (...)

(1) Près de 4 000 Allemands vivaient à Neuilly, où s'était installée la Feldkommandantur de Paris-Ouest. L'ancienne propriété de la famille Montebello, située près de l'avenue de Madrid, servait par ailleurs de forteresse à 1 500 soldats qui y gardaient le plus important dépôt de munitions de la région parisienne.

> En savoir plus sur le site Archives et Patrimoine des Hauts-de-Seine

N.B. Samedi 23 août à 15h, cérémonie en hommage aux fusillés de la Cascade du bois de Boulogne, ces 35 jeunes résistants trahis et abattus par l'occupant allemand le 16 août 1944.

> Voir toutes les commémorations pour la libération de Paris

Quand l'Amérique débarque! à Puteaux

Quand ils arrivent sur les plages de Normandie, les soldats américains n’arrivent pas les mains vides. Dans les épiceries de leurs bases, communément appelées les PX, on trouve alors des produits jusqu’ici inconnus des Français. Café lyophilisé, chewing-gum, coca cola, bas en nylon, autant de produits devenus communs pour tous les Français mais qui un jour pourtant, ont été "exotiques".

A l’occasion du 70ème anniversaire du Débarquement de Normandie, Puteaux vous propose, au Palais de la Médiathèque, une exposition originale d'objets ayant appartenu aux soldats américains et qui ont été réunis et conservés par un passionné, le putéolien Roger Delattre. A voir jusqu'au 18 juin 2014.

En savoir plus sur ces produits "insolites" du D-Day

Les événements tragiques du 17 octobre 1961 à Puteaux et à Neuilly

Puteaux et Neuilly doivent se souvenir !

C'est au Pont de Neuilly que se déroule un des affrontements majeurs de la soirée. Jusqu'à 19 heures, la police arrive à faire face et à diriger au fur et à mesure des arrivées 500 Algériens vers le commissariat de Puteaux mais ils sont peu à peu débordés.
Que les policiers aient tiré et qu'ils se soient livrés à des actes d'une violence extrême n'est pas contesté. Qu'il y ait eu des morts dans ce secteur, que durant toute la nuit des hommes aient pu être jetés dans la Seine depuis les ponts de Neuilly, d'Argenteuil ou d'Asnières ne l'est pas non plus (...). En savoir plus sur le site de Wikipédia

En 2011, une manifestation avait été organisée par les villes d'Argenteuil, Asnières, Clichy-la-Garenne, Colombes, Gennevilliers et Nanterre à proximité du pont de Neuilly (interdit d'accès par le maire de la ville). Après s'être rassemblés sur l'esplanade de La Défense, devant le clos Chantecoq, tous les participants s'étaient dirigés vers le pont de Neuilly où des gerbes de fleurs avaient été jetées dans la Seine. Voir sur ce blog la note du 17 octobre 2011

En 2012, la République reconnaissait enfin ces faits.

Les Stentors à Puteaux pour la commémoration de l'appel du 18 juin

Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.

Cette année, la Municipalité de Puteaux avait invité le groupe les Stentors pour célébrer le 73ème anniversaire de l'appel que lança le général De Gaulle à la BBC le 18 juin 1940.
Leurs voix exceptionnelles ont notamment entonné le chant des partisans, accompagnées par "l'Industrielle", l'orchestre d'harmonie de la ville de Puteaux.

J'ai comme tout le monde beaucoup apprécié leur prestation. Je remarque cependant qu'un traitement particulier est accordé à cette célébration qui se transforme peu à peu en spectacle et qui devient une cérémonie d'auto-célébration de la Municipalité en place. Une tendance dejà perceptible lors de précédentes célébrations.

> Voir notamment sur ce blog celle du 70ème anniversaire 

Photos (NJ) : Croix de Lorraine - Parc du moulin le 18 juin 2013 - 1. Les Stentors - 2. Dépôt de gerbe par les (seuls) maires-adjoints