La mort de Jess, 17 ans, symbole du scandale des adolescents placés dans des hôtels… et du "désintérêt de certains élus" pour l'Aide sociale à l'enfance ? (1)
L'inspection générale des affaires sociales (IGAS) a été saisie par la ministre des solidarités et de la santé d’une demande de contrôle de l’aide sociale à l’enfance (ASE) dans les Hauts-de-Seine à la suite d’une agression mortelle survenue en décembre 2019 entre deux jeunes confiés à ce service dans un hôtel de Suresnes où ils étaient hébergés. Les investigations de l’IGAS ont porté sur le fonctionnement global de ce service de l’ASE, en cours de réorganisation, et sur les conditions d’accueil en hôtels d’environ 600 jeunes pris en charge (dont 550 ’mineurs étrangers non accompagnés’ (MNA).
Le rapport de l’IGAS (2) est sans appel, il estime que les adolescents confiés à l’ASE 92 ne devraient pas être hébergés à l’hôtel car les conditions d’hébergement y sont “médiocres” et leur suivi “défaillant”. L’Inspection observe que l’accompagnement des enfants a été “fortement déstabilisé” par une réorganisation des services sociaux du département intervenue en 2019, laquelle s’est traduite par le départ de près de 30% des professionnels de l’ASE en 18 mois.
Nous étions 7800 agents il y a 5 ans, nous sommes passés sous la barre des 5000 (4800) actuellement, et les projets de départ sont nombreux, précise la CGT 92
Les objectifs budgétaires ont clairement dicté les décisions du département en matière de prise en charge des jeunes :"Les coûts vont du simple au double : 75 euros à l'hôtel, 150 euros en foyer"
Il est urgent que le département dont les excédents sont faramineux revoie sa politique de l'Aide à l'Enfance et permette à chaque jeune d'être correctement hébergé et accompagné.
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