Nadine Jeanne, ex-élue de Puteaux

Marie, 71 ans, ne campe plus devant la mairie de Puteaux mais n'a toujours pas de logement

La situation de Marie - rapportée par Le Parisien du 7 novembre (ci-dessous) - a ému bien des Putéoliens. Cette dame de 71 ans désormais sans domicile avait en effet décidé de camper devant la mairie nuit et jour. 

Son propriétaire a voulu reprendre son bien : c'est son droit, on ne peut l'en empêcher. Le problème c'est le relogement. Marie habite à Puteaux depuis trente ans et fait des demandes de HLM depuis 15 ans ! On peut comprendre qu'elle veuille rester à Puteaux où se trouvent ses amis, ses commerçants, ses médecins... On peut comprendre qu'elle veuille un deux-pièces pour pouvoir à l'occasion recevoir sa fille qui vit à Londres.
Ses exigences sont-elles vraiment démesurées ? Notre ville ne peut-elle se donner les moyens d'assurer un relogement aux Putéoliens modestes et âgés qui doivent quitter leur logement ? 

Marie est accompagnée bénévolement depuis deux ans dans ses démarches par une personne dévouée. Cette personne compte l'accompagner la semaine prochaine à la Préfecture : Marie étant toujours prioritaire DALO.
En attendant Marie est hébergée par une ancienne voisine.

Feu vert pour les tours jumelles : Eviction des derniers habitants des Damiers

Tout un quartier d'habitation - le quartier des Damiers situé sur Courbevoie - sacrifié pour des tours de luxe. Une opération qui a commencé il y a plus de dix ans : Le 28 Janvier 2008, 250 familles ont reçu un papier dans leurs boites à lettres leur signifiant la vente de leurs immeubles par Logis-transport au promoteur Hermitage. Il y a un an 19 locataires n'avaient pas encore quitté leur logement. Le 1er août les forces de l'ordre sont intervenues.

Au pied des immeubles gris et ramassés de la résidence des Damiers, battus par la pluie, Christine lève les yeux vers l’appartement d’où elle vient d’être expulsée.
Le 1er août, à 6h30 du matin, encore en pyjama, cette consultante a vu débarquer chez elle un huissier accompagné de policiers en gilet pare-balles et de déménageurs. Elle vivait dans ce "très bel" appartement de 85 m², avec une grande terrasse et une vue imprenable sur la Seine, depuis quarante ans. "Je ne pourrai jamais retrouver la même chose pour le même prix", se désole-t-elle.
Elle accompagne Anne, 78 ans, malade d’un cancer, qui a tenu à sortir ce jour-là de l’hôpital pour être présente lors de son éviction. Toutes deux se disent "traumatisées" par ce qui leur arrive. Leur logement se trouve à l’endroit même où doivent pousser, d’ici à 2024, les tours jumelles Hermitage, deux gratte-ciel de 320 m (...)

> Voir l'article du journal La Croix : Tours jumelles de La Défense, la révolte des habitants (3 septembre 2018)

> Voir aussi Le projet des tours jumelles validé par le Conseil d'Etat (27 juillet 2018)

Photo @ Défense-92

Questionnaire sur l'avenir des terrains de l'Urban soccer de Puteaux

On croyait le projet écarté - une réunion pour sauver l'Urban soccer avait eu lieu en janvier - mais ce n'était que partie remise...

Pacific Investments - propriétaire des terrains où se trouve l'Urban soccer de Puteaux - a mis en ligne un questionnaire pour permettre aux riverains de s'exprimer sur le projet immobilier qu'ils souhaitent réaliser. Pour eux il est déjà acté que l'Urban Soccer va disparaître et avec lui un lieu de sport et de détente bien agréable. A la place serait construit un nouvel ensemble d'immeubles R+3 appelé Le Patio. Qu'en pensez-vous ?

Le départ d’Urban Soccer du terrain dont Pacific Investments est propriétaire depuis 2000, offre l’opportunité de réaliser ensemble un nouveau projet de quartier. « Le Patio » est un projet immobilier mixte dont nous souhaitons qu’il réponde au mieux à vos attentes. Dans cette perspective, nous avons lancé une consultation en ligne qui vous permet de nous faire part de vos commentaires et idées.

* 1. Êtes-vous au courant qu’Urban Soccer va quitter le terrain qu'ils occupent actuellement à Puteaux ? (...)

Voir la page de Le Patio - Puteaux

Affaire de l'OPH de Puteaux : Joëlle Ceccaldi-Raynaud 1, locataires des HLM 0

Dans le Puteaux Infos du mois de juin, la Maire de Puteaux se réjouit de l’annulation de l’amende record (plus d’un million d’euros) dont avait écopé la ville pour la gestion de ses logements sociaux. Et de parler d’une « victoire pour les locataires ».

Ce qui est absolument faux, pour plusieurs raisons.

D’une part, l’amende n’a été que partiellement annulée. Puteaux avait en effet été puni pour de nombreuses irrégularités dans la gestion de ses logements sociaux, ainsi que pour des fautes graves dans l’aménagement du parking Lorilleux. Ce n’est que cette dernière partie qui a été annulée. Restent toujours plus de 80 000 euros d’amende, ce qui représente une des principales amendes décidées par l’ANCOLS, et qui témoignent de la mauvaise gestion de Mme Ceccaldi-Raynaud.

D’autre part, l’annulation n’est pas liée au fait incriminé. Le Conseil d’Etat a en effet indiqué qu’il annulait l’amende parce que les « fautes graves de gestion » ne pouvaient à l’époque pas donner lieu à une sanction pécuniaire d’un OPH. Un point de procédure donc, qui ne remet pas en cause les « fautes graves de gestion » qu’ont subies les locataires HLM.

Enfin, n’oublions pas que, dans toute cette histoire, ce sont bien les locataires des HLM qui sont les premières victimes de la gestion de Mme Ceccaldi-Raynaud. L’une des causes ayant justifié les amendes est par exemple le fait que les charges réclamées aux locataires sont aberrantes, avec des provisions couvrant parfois plus de 200% des charges réelles ! Et des remboursements de charges qui n’arrivent que plusieurs années plus tard.

Joëlle Ceccaldi-Raynaud peut effectivement souffler ; ses fautes, bien que reconnues, ont été moins durement sanctionnées que prévues. Mais les locataires, eux, peuvent craindre que cette décision ne pousse la Maire de Puteaux (et présidente de l’OPH) à poursuivre ses errements de gestion.

Francis Poézévara, Evelyne Hardy, Nadine Jeanne
Elus du groupe Demain, Puteaux !
Contactez-nous : www.demain-puteaux.fr

Tribune à paraître dans le Puteaux-infos de juillet-août

Démolitions à Puteaux : Effondrement rue Chenu

Toujours de nouveaux programmes immobiliers à Puteaux. Les maisons de la rue Chenu - derrière l'église Sainte Mathilde - disparaissent peu à peu. Un programme Franco Suisse Bâtiment - la "villa Cordélia" - est prévu à l'angle de la rue Chenu et de la rue Lucien Voilin. Compter 539 000 € pour un 3 pièces.

Mieux vaut éviter de passer trop près des chantiers : hier une toiture s'est effondrée sur la chaussée. Heureusement plus de peur que de mal !

Photo © M.B : Rue Chenu 

Situation au 06/06/18 : La maison dont la toiture s'était effondrée a été entièrement détruite et les palissades ont été redressées. Dans cette portion de rue, il ne reste qu'une maison jaune avec terrasse désormais protégée par des barrières de sécurité. Le propriétaire est vit toujours sur les lieux.

Le Conseil d'Etat annule une partie des amendes infligées à l'OPH de Puteaux

Suite à l'enquête menée par l'ANCOLS (Agence Nationale de Contrôle du Logement Social) en 2016, l’Office public de l’habitat (OPH) de Puteaux, présidé par la maire LR Joëlle Ceccaldi-Raynaud, avait dû débourser au total 1.081.822 euros au titre de divers « manquements ». (...) Le Conseil d'Etat a maintenu une partie de l'amende et annulé l'autre.

L’organisme public avait relevé des « irrégularités aux règles d’attribution et de gestion des logements sociaux » sanctionnées par des amendes d’un montant total de 81 822 euros. Ces amendes ont été maintenues par le Conseil d’Etat.

L’organisme avait par ailleurs relevé une « faute grave de gestion » dans l’aménagement d’un parking, faute qui avait été sanctionnée d’une amende d’un million d’euros. Cette amende vient d’être annulée par le Conseil d’Etat. Pourquoi ?

« A la date des faits reprochés (…), aucune disposition ne prévoyait la possibilité d’infliger » à un office HLM « une sanction pécuniaire pour faute grave de gestion » car les OPH étaient alors « expressément exclus du champ de contrôle » de l’Ancols, a relevé la juridiction dans sa décision.

Visiblement des dispositions à mettre à jour car le problème ce n'est pas l'absence de faute mais l'absence actuelle de possiblité pour l'ANCOLS de sanctionner la faute !

Voir l'article sur immoweeks

Dix ans après, travaux à refaire Résidence Anatole France (OPH Puteaux)

En 2007-2008, la résidence Anatole France - qui se trouve à côté du centre Dolto rue Anatole France - avait fait l'objet de gros travaux initiés par l'OPH de Puteaux.

Toutes les baies formées de cercles en béton ouverts sur l'extérieur (photo 1) avaient été fermées par des volets en bois. L'ensemble était d'ailleurs assez joli visuellement. Mais ça n'a pas duré.

Depuis quelque temps, les lamelles de ces volets se détachent et tombent. Un filet de protection a dû être posé sur la façade (photo 2).

A peine 10 ans la durée d'une réhabilitation ça fait peu ! A refaire.

Logement insalubre : Puteaux règle le problème en jetant les habitants à la rue

Non tout n'est pas réglé !

A en croire le journal municipal de Puteaux (septembre 2017), les expulsés de la rue Collin ont été pris en charge. En vérité, ils ont été jetés à la rue. La police a débarqué le matin : "vous devez évacuer immédiatement. Ne prenez que le minimum d'affaires". Les gens ont dû quitter leur logement en 20 minutes, après avoir rassemblé quelques vêtements et papiers dans une valise ou des sacs en plastique.

"La municipalité règle le problème du 19 rue Collin" (sic) : le titre de "Puteaux infos" est d'autant plus violent quand on connait la réalité des évènements ! Une quinzaine de familles sont en fait sans solution de relogement. C. Grébert sur Facebook

http://www.monputeaux.com/20…/…/expulsion-16-rue-collin.html

On ne peut que déplorer cette intervention tardive le problème étant connu depuis des années. Nous avions déjà proposé il y a près de 10 ans la mise en place d'une politique d'éradication du logement insalubre (1) avec relogement des habitants à Puteaux.

A ce jour beaucoup d'habitats insalubres ont disparu mais leurs habitants ont dû quitter la ville. Dans le cas du 19 rue Collin, on note toutefois - et on ne peut que s'en réjouir - que "12 familles ont été relogées dans des résidences du parc HLM de Puteaux". On n'indique cependant pas combien de personnes il reste à reloger.

 

(1) Voir ici la note de 2009 - Habitat insalubre à Puteaux : Vers une convention avec l'ANRU ?

Puteaux supprime le supplément de loyer de solidarité dans les HLM

Lors du conseil municipal de vendredi dernier, les élus de la majorité ont voté pour la suppression du supplément de loyer de solidarité demandé à ceux dont les revenus excèdent les plafonds de ressources exigés pour l'attribution d'un logement social.

Cette mesure est pourtant à la fois juste et légitime. C'est déjà un gros avantage que d'avoir un logement social quand on gagne bien sa vie alors le moins qu'on puisse exiger c'est une participation plus importante aux frais généraux.
Pourtant la mairie estime que cette mesure inciterait les plus riches à partir et que cela pourrait nuire à la mixité sociale dans les logements sociaux. L'argument est fallacieux car d'une part même avec un surloyer, le loyer reste très inférieur à ceux pratiqués sur le marché, d'autre part, pour qu'il y ait mixité sociale il faudrait aussi accepter des publics prioitaires ce qui n'est pas le cas à Puteaux. Dans son rapport publié en 2016, l'Ancols relevait ainsi :

Selon le rapport, l’office n’a pas atteint les objectifs fixés avec l’Etat en matière de relogement des personnes éligibles au DALO (droit au logement opposable). En 2013, les candidats DALO ne représentaient que 2,3 % des attributions, soit 6 dossiers sur 260, au lieu des 15 % exigés. 24 logements ont bénéficié aux candidats DALO en 2014 et 13 en 2015. Plus de la moitié des logements du parc de l’office sont éligibles à l’aide personnalisée au logement (APL). Or l’enquête révèle que le nombre d’allocataires n’est que de 17,5 %, taux très inférieur à celui de la région (38 %).

Cette volonté de supprimer le supplément de loyer de solidarité est donc particulièrement choquante.

Commentaire de C. Grébert, conseiller municipal, sur Twitter :

Incroyable mesure clientéliste... En conseil municipal, vendredi, la majorité Les Républicains de Puteaux a réclamé la suppression des surloyers dans les HLM au nom de la "mixité sociale". Et surtout pas pour faire un cadeau aux locataires dont les revenus sont les plus élevés, non, non... Au nom de la solidarité, nous avons voté contre cette délibération. Cela ne nous fera pas gagner des voix, mais nous défendons l'intérêt général.

Voir aussi l'article de F. Poézévara, conseiller municipal, sur son blog :

(...) La mairie de Puteaux a demandé à la préfecture d’exonérer de surloyer près de 80% du parc HLM de la ville ! Évidemment, cette demande a été rejetée par le Préfet. (...). Ce qui n’a pas empêché Mme Ceccaldi-Raynaud de demander au Conseil municipal de continuer à appliquer l’exonération de surloyer en se laissant la possibilité de déposer des recours pour contester et retarder la décision de la préfecture. (...)

Voir l'article du Parisien (03/07/17)

Plus de cent familles mal-logées à Puteaux (Le Parisien)

Les personnes mal-logées à Puteaux font aujourd'hui l'objet d'un article dans Le Parisien qui reprend entre autres la situation de la famille Benadbi évoquée il y a quelques jours par Bouchra Sirsalane, conseillère municipale d’opposition. (1) 

Dans la ville la plus riche du 92, plus de cent familles sont mal-logées et sont reconnues comme prioritaires au titre du Dalo. A l’ombre des tours de La Défense, à quelques centaines de mètres des multinationales du CAC 40, la ville la plus riche des Hauts-de-Seine (en budget par habitant) et l’une des plus riches de France a aussi ses mal-logés. Selon l’office HLM municipal, une centaine d’habitants sont reconnus prioritaires au titre du Dalo (Droit au logement opposable), comme la famille Benabdi.

Un couple et deux enfants dans 12,6m2

Salim Benabdi et son épouse vivent au cinquième étage d’un immeuble de la rue des Bas-Rogers. L’immeuble, sans ascenseur, est modeste mais entretenu. Au dernier étage, le couple vit avec ses deux enfants, deux garçonnets de cinq ans et deux ans et demi, dans 12,6 m². Une seule pièce sert de chambre, pièce à vivre et cuisine, la petite pièce mitoyenne abrite la douche et les WC. La demande de HLM date de 2011. « Quand il fait très chaud, on va dormir dans la voiture », explique la mère de famille, Hamene, qui a installé un matelas au sol pour elle et son fils aîné, un autre pour son mari, à côté du lit à barreau du cadet. « On a fait des demandes de logement dans le privé, mais ça ne marche pas », confie la mère, d’origine algérienne, venue rejoindre son mari en France il y a huit ans, dans le cadre du regroupement familial.

La conseillère municipale d’opposition Bouchra Sirsalane (LREM) a écrit au maire de Puteaux pour attirer l’attention de Joëlle Ceccaldi (LR) sur la situation de cette famille, et plus particulièrement des deux enfants, car la demande de logement HLM est toujours en attente. (...)

Lire la suite de l'article sur Le Parisien

(1) Voir ici la note du 27 mai : 4 personnes dans 12m2, c'est ça aussi Puteaux!